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Voltige aérienne estivale à Neuchâtel

Dans le cadre de la plateforme « Nos Voisins Sauvages », la Ville de Neuchâtel vous invite à mieux connaître ces virevoltants voisins.

© Emmanuel Gambarini / nosvoisinssauvages.ch, hirondelles de fenêtre (Delichon urbicum) © Emmanuel Gambarini / nosvoisinssauvages.ch, hirondelles de fenêtre (Delichon urbicum)

Les hirondelles et les martinets animent notre ciel de leur ballet aérien dès l’arrivée des beaux jours, comme pour venir nous annoncer l’été et ses douceurs. En ce mois de juin, quel plaisir de s’attabler sur les terrasses, près de la fraîcheur des fontaines, et d’apprécier leurs prouesses acrobatiques : bientôt les vacances ! Dans le cadre de la plateforme « Nos Voisins Sauvages », la Ville de Neuchâtel vous invite à mieux connaître ces virevoltants voisins.

Martinets noirs et hirondelles de fenêtre

En Suisse, les hirondelles et martinets font partie intégrante du paysage de nos villes et villages où ils ont retrouvé des conditions propices à leur nidification, similaires aux parois rocheuses des milieux naturels.

En ville de Neuchâtel, deux espèces en particulier se partagent le plein ciel : les martinets noirs et les hirondelles de fenêtre, allure assez semblable, mais mœurs différentes.

Le martinet noir, à la forme fuselée et aux longues ailes arquées, arrive dans nos contrées dès le mois d’avril pour la reproduction et repart dès le mois de juillet pour l’Afrique, dès que les petits sont prêts à voler. Il est incroyable de penser que leur séjour chez nous correspond au seul moment de l’année où ils toucheront terre, pour nidifier. Tout le reste du temps, ils resteront en vol, pour manger, se laver, se reproduire et même se reposer ! Au cours d’une vie, un martinet parcourt pas moins de 3’500’000 km ; il peut voler à 200 km/h et entrer dans son nid à une vitesse de 40-70 km/h. C’est en particulier le soir que vous pouvez voir les escadrons de jeunes martinets immatures fendre le ciel entre les maisons. Leurs cris stridents « sriie, sriie » sont très audibles et font partie de l'été pour beaucoup de gens.

© David Doda / nosvoisinssauvages.ch, martinets noirs (Apus apus) © David Doda / nosvoisinssauvages.ch, martinets noirs (Apus apus)

L’hirondelle de fenêtre, aux ailes plus courtes et triangulaires, se distingue particulièrement par son ventre blanc et la tache de même couleur visible à la base de sa queue. Présente plus longtemps dans nos contrées, on la voit apparaître dès le mois d’avril. Elle repart à la fin septembre, annonçant l’automne. Contrairement aux martinets, les hirondelles se posent volontiers sur les toits ou les fils électriques, même si elles se nourrissent toujours en vol. Si vous connaissez l’emplacement d’un nid occupé, vous pouvez espionner aux jumelles le nourrissage des jeunes affamés, piaillant à tout bec, attendant avec impatience leurs infatigables parents qui peuvent venir apporter leur béquée près de 400 fois par jour !

Victimes des rénovations et du propre en ordre

Ces deux espèces voient leurs effectifs diminuer dangereusement depuis plusieurs décennies, à tel point que leur préservation a été définie comme prioritaire au niveau national ! Leurs principaux problèmes résident dans la destruction des lieux favorables à leur reproduction, auxquels elles sont très fidèles, à la diminution de leurs sources de nourriture et, pour l’hirondelle de fenêtre, dans la raréfaction des zones de terre boueuse…

Pour pondre, les martinets apprécient les cavités et des niches sombres, de préférence en hauteur sur des bâtiments, souvent dans les avant-toits ou sous les toits. L’évolution des styles de construction, avec une architecture très lisse ne laissant aucune place aux fentes et autres anfractuosités, les privent malheureusement de précieux interstices où se faufiler. De plus, leur présence pouvant être discrète, les nids peuvent être obstrués lors de travaux de rénovation pendant la période de nidification, détruisant au passage une précieuse nichée qui sera emmurée.

Les hirondelles de fenêtre, quant à elles, se reproduisent en colonies et construisent leur nid à partir de plusieurs centaines à un millier de boules d'argile, récoltées dans des petites gouilles d’eau, et collées ensemble avec de la salive ! Elles aiment nicher à l’extérieur des bâtiments à la jonction entre les murs rugueux et l’avant-toit. Pour leur malheur, elles génèrent sous leur petit nid des fientes qui laissent des trainées « disgracieuses » sur les façades lorsqu’aucune précaution n’est prise, ce qui peut pousser des propriétaires de bâtiments à ne plus tolérer leur présence. Elles souffrent aussi beaucoup du manque de gouilles boueuses où aller chercher de l’argile pour fabriquer leur nid.

Les deux espèces, qui se nourrissent exclusivement d’insectes, sont également victimes de la raréfaction de leurs proies, comme toutes les espèces insectivores. Pour l'élevage optimal des jeunes, les hirondelles adultes doivent par exemple trouver la nourriture dans un rayon de 300 m autour du nid par beau temps.

© Emmanuel Gambarini / nosvoisinssauvages.ch, hirondelles de fenêtre (Delichon urbicum) © Emmanuel Gambarini / nosvoisinssauvages.ch, hirondelles de fenêtre (Delichon urbicum)

Comment les aider ?

En adoptant quelques mesures simples, il est facile d’aider les hirondelles et les martinets !

Si vous avez déjà des martinets ou des hirondelles qui nichent sur votre bâtiment, il faut en premier lieu veiller à ne jamais entreprendre de travaux sur la façade ou la toiture les accueillant lors des périodes de nidification, sous peine de détruire une nichée, ce qui est d’ailleurs strictement interdit.

Dans le cas des hirondelles, dont la présence de nids peut être salissante, contrairement à ceux des martinets, la pose d’une planchette permet de limiter fortement les salissures. Bonne nouvelle, si vous parvenez à les récupérer après le départ des oiseaux, les fientes vous garantissent un engrais gratuit pour vos jardinières ou vos plates-bandes !

Vous pouvez également poser des nichoirs à hirondelles ou martinets sous vos avant-toits, surtout si votre bâtiment se situe dans un quartier comportant déjà des colonies, ainsi les nichoirs ont plus de chance d’attirer de nouveaux locataires. Chez le martinet, très fidèle à son lieu de nidification, il peut se passer quelques années avant que les nichoirs ne soient occupés.

Enfin, si vous avez la chance d’avoir un jardin ou même un balcon, vous pouvez laisser un peu de place à une nature sauvage, propice aux insectes, en laissant par exemple des espaces non fauchés ou tondus tardivement : Tous les conseils au jardin. Et pourquoi ne pas laisser une petite gouille boueuse au printemps, si vous avez un terrain assez grand et dégagé ? Les hirondelles apprécieront de venir y chercher du matériau pour construire leur nid.

© Christian Reichenbach © Christian Reichenbach "Bildwelten", Ideengarten von natUrban

Conseils et bonnes adresses

Comment poser des nichoirs à martinets ou à hirondelles ? Comment protéger votre façade des fientes d’hirondelles ? Les précieux conseils de la station ornithologique de Sempach sur les martinets noirs et les hirondelles de fenêtre.

 

Où trouver des nichoirs à martinets et à hirondelles ?

  • Le WWF Neuchâtel peut vous proposer des nichoirs à hirondelles et à martinets, il vous suffit de prendre contact par mail : info@wwf-ne.ch
  • Viteos pose gratuitement des nichoirs à martinets noirs lors de l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures des particuliers (lien)
  • L’Office des Parcs et Promenades de la Ville de Neuchâtel propose divers types de nichoirs dont des nichoirs à martinets (lien)

 

Partagez vos observations ! Si vous avez connaissance de la présence de sites de nidification de martinets ou d’hirondelles, vous pouvez partager cette précieuse information sur la plateforme « Nos Voisins Sauvages » : https://neuchatelville.nosvoisinssauvages.ch

Nous vous invitons à en apprendre plus sur les hirondelles de fenêtre et les martinets noirs.

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Nos Voisins Sauvages

La Ville de Neuchâtel a rejoint en 2022 la plateforme Nos Voisins Sauvages qui permet aux habitants de partager leurs observations sur la faune sauvage facilement identifiable, que nous pouvons croiser au quotidien, et d’en apprendre plus sur ces plus ou moins discrets voisins. Découvrez nos espèces cibles et signalez-nous leur présence lorsque vous les voyez ! Vos observations nous aident à mieux les protéger.

 

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Logo Ville de Neuchâtel et Logo de Nos Voisins Sauvages

 

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