Pendant que nous jouissons des dernières chaleurs d'arrière-été, beaucoup d'animaux sauvages ont commencé leur préparation à la saison froide. Les buissons, arbustes et arbres indigènes offrent en automne une nourriture abondante. Les écureuils s’activent durant le jour, le soir, ce sont les loirs et muscardins qui s’affairent à faire des réserves dans les parcs et jardins.
Une vie dans les arbres
Les écureuils roux sont les seuls mammifères des zones habitées qui sont principalement diurnes. On peut aisément les observer grimper aux arbres ou dans les buissons d’espaces verts, parfois ils deviennent même très familiers. Ils descendent au sol pour la recherche de nourriture constituée de graines, faînes, glands, noisettes, bourgeons, champignons, insectes, escargots voire de jeunes oiseaux. L’écureuil accumule des provisions pour l’hiver en enterrant les noix et les graines individuellement ou en les cachant dans des creux d’arbres. Mais ils oublient d'en manger, ne se souvenant plus de la localisation de leurs nombreuses cachettes. Cette dissémination des graines contribue ainsi au rajeunissement des forêts. L’écureuil hiverne, c’est-à-dire qu’il est moins actif durant l’hiver et se tient à l’abri dans sa hotte, c’est ainsi que s’appelle son nid. Composé de branches et bien rembourré d’herbe et de mousse, la hotte sert également à l’élevage des jeunes dès janvier-février.
Les gliridés de chez nous
On compte quatre espèces de gliridés en Suisse, mais le lérotin n’est présent que dans le sud-est du pays. À Neuchâtel, on rencontre principalement le loir gris et le muscardin. Le lérot quant à lui, est occasionnellement observé dans les montagnes neuchâteloises. Le loir est le plus gros représentant des gliridés (jusqu’à 110 g) et le muscardin est le plus petit (jusqu’à 17 g). Tous deux sont nocturnes et se nourrissent de glands, de noisettes, de faines, de baies et de fruits. Les invertébrés font également partie du menu, et le loir croque parfois un oisillon. Ces espèces font des réserves à l’automne et accumulent des graisses pour passer l’hiver en hibernation, le loir peut ainsi doubler son poids pour ensuite dormir jusqu’à 8 mois par année ! Et quand il ne dort pas, il peut être un colocataire bruyant squattant nos greniers et cabanes de jardin. Le muscardin, lui, est bien plus discret et vit dans les haies touffues et les fourrés en lisière de forêt. Véritable artiste de l’escalade, c’est entre les branches qu’il construit son nid sphérique. Son mode de vie nocturne et discret fait que les observations directes sont très rares. On en sait donc étonnamment peu sur la distribution de ce petit rongeur.
Qui a croqué cette noisette ?
Les noisettes sont une source de nourriture très importante, car elles contiennent beaucoup de calories utiles à se confectionner des réserves de graisse. Les traces de rongeage sur les noisettes permettent souvent d'identifier l’animal qui en est l'auteur, chaque espèce ayant sa façon d'attaquer les coquilles. Ainsi l’écureuil coupe les noisettes en deux d’un coup de dent puissant, tandis que le loir et le muscardin en rongent le bord, le premier fait un trou irrégulier et le second un trou bien rongé. C’est très amusant de ramasser ces noisettes rongées et de découvrir qui a fait ce travail.
Des arbres et des buissons pour les amateurs de noisettes
Alors que le muscardin est classifié comme vulnérable sur la liste rouge, l’écureuil et le loir gris ne sont pas en danger. La présence de ces trois espèces est clairement liée à la présence d’arbres et buissons qui leur sont utiles. On peut favoriser ces espèces en plantant des arbres et arbustes indigènes dans nos parcs et jardins. On privilégiera arbustes à fruits à coques et à baies. Il est également important que les différents habitats soient connectés entre eux puisque ces animaux n’aiment pas se déplacer au sol.
Les écureuils viennent parfois se nourrir aux mangeoires pour oiseaux en hiver. Il serait mieux de proposer des noix et noisettes non décortiquées à vos acrobates des cimes. En outre, on peut proposez un bol d’eau en cas de période très sèche ou par grand froid. Idéalement, on peut construire une structure en hauteur inaccessible aux prédateurs, comme le chat.
Conseils et bonnes adresses
Conseils et bonnes adresses :
Quelques références :
- En apprendre plus l’écureuil, le loir et les autres gliridés : https://neuchatelville.nosvoisinssauvages.ch/portraits-d-especes
- 13 mesures simples pour un jardin favorable à la faune et à la biodiversité : https://neuchatelville.nosvoisinssauvages.ch/conseils-pour-le-jardin
- Pour découvrir le projet « Sur les traces du lérot » de Pro natura et construire son propre tunnel à traces : https://www.pronatura.ch/fr/sur-les-traces-du-lerot?gclid=CjwKCAjwseSoBhBXEiwA9iZtxvXGt0Wu7C6YO2wv5e2DWgQ2mgCxykEE1fO8Woon2Ql3uBd2EDgFMRoCEMsQAvD_BwE
- Pour découvrir qui a rongé vos noisettes : https://neuchatelville.nosvoisinssauvages.ch/node/10847
- En savoir plus sur la prise en compte de la biodiversité dans la gestion des espaces verts de la Ville de Neuchâtel : https://www.neuchatelville.ch/vivre-a-neuchatel/habitat/parcs-et-promenades/biodiversite
- En cas de cohabitation difficile avec les loirs, la fiche de la Protection Suisse des Animaux peut être utile : http://www.protection-animaux.com/publications/animaux_sauvages/infothek/mb_loirs.pdf
Partagez vos observations ! Si vous observez des écureuils ou des gliridés dans votre jardin ou ailleurs, vous pouvez partager cette précieuse information sur la plateforme « Nos Voisins Sauvages » : https://neuchatelville.nosvoisinssauvages.ch/
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La Ville de Neuchâtel a rejoint en 2022 la plateforme Nos Voisins Sauvages qui permet aux habitants de partager leurs observations sur la faune sauvage facilement identifiable, que nous pouvons croiser au quotidien, et d’en apprendre plus sur ces plus ou moins discrets voisins. Découvrez nos espèces cibles et signalez-nous leur présence lorsque vous les voyez ! Vos observations nous aident à mieux les protéger.
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