« Des petits voleurs de cabanons devenus des brigands cagoulés et armés qui ont fait usage de leurs armes. » C’est ainsi que la procureure Sylvie Favre a dépeint les deux hommes qui comparaissaient vendredi devant le Tribunal criminel du Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers à Neuchâtel. Tous deux ont écopé de trois ans de prison, dont 10 mois ferme. L’un deux purgera sa peine, en tout cas en partie, sous forme de traitement institutionnel.
Les deux hommes, âgés de 27 et 29 ans, ont été reconnus coupables de vols en bande et par métier, ainsi que de brigandage avec une arme dangereuse et en bande.
Au printemps 2013, ils ont commis des vols dans cinq cabanons de jardin au Val-de-Travers. En février 2014, leurs agissements prennent un tour plus grave. L’un d’eux réalise un cambriolage dans un logement et emporte 6'000 francs de marchandises ; un butin que tous deux cacheront et tenteront ensuite de revendre.
Le même soir, ils se sont aussi introduits dans un appartement, armés et cagoulés. Le locataire est alors frappé avec une arme factice et se voit infliger trois coups de couteau. Les deux hommes repartent finalement avec 600 francs en poche.
Des délinquants qui sont passés au grade supérieur aux yeux des juges
Face à cela, les juges évoquent une gradation importante dans la nature des délits. Ils ont retenu l’ensemble des infractions listées dans l’acte d’accusation.
De leur côté, les avocats des accusés estimaient que leurs clients ne méritaient pas le qualificatif de criminels dangereux. Ils ont évoqué les progrès accomplis depuis le brigandage. Le traitement suivi par l’un des hommes porte ses fruits, selon son mandataire. L’autre homme commence un nouveau travail lundi prochain ; des signes d’espoir qui ont été relevés aussi bien par le Ministère public que par les juges. La Cour a toutefois décidé de se rallier à la position de la procureure pour la peine à infliger.
Les deux hommes devront aussi s’acquitter solidairement d’un montant d’un peu plus de 5'000 francs, notamment pour le tort moral causé à la victime du brigandage, ainsi que des frais de justice. Les parties ont dix jours pour faire appel. /sbe