Le plus jeune des trois suspects recherchés dans l'attaque contre le journal "Charlie Hebdo" à Paris s'est rendu à la police dans la nuit de mercredi à jeudi pour s’expliquer, selon des sources concordantes.
La tuerie a fait douze morts mercredi en fin de matinée, dont Cabu et Wolinski, Charb, Tignous et Philippe Honoré, qui est l'auteur du dernier dessin twitté par l'hebdomadaire, quelques instants avant l'attaque. Deux policiers ont également été tués.
Les forces de l’ordre sont toujours à la recherche des deux autres suspects: deux frères, des Français âgé de 32 et 34 ans. La police a diffusé tôt jeudi matin un appel à témoins avec leurs photos. L’un d’eux est un djihadiste connu des services antiterroristes. Il avait été condamné en 2008 pour avoir participé à une filière d'envoi de combattants en Irak.
Toujours selon une source proche du dossier, des membres de leur entourage ont été mis en garde à vue cette nuit. Les forces de l'ordre françaises ont par ailleurs lancé une vaste chasse à l'homme à Reims, dans le nord-est de la France.
L’attentat n’a pas été revendiqué, mais ses auteurs ont semble-t-il suivi des consignes données notamment par le groupe Etat islamique, contre lequel la France est engagée en Irak.
François Hollande a décrété une journée de deuil national. Il a aussi demandé qu'un moment de recueillement soit observé à midi dans toute la France, où les drapeaux seront en berne pendant trois jours. /ats-sma