Pourquoi pas un symbole unique, comme le Creux-du-Van?
Il y a un important potentiel d’amélioration du secteur touristique dans le canton de Neuchâtel : c’est ce qui ressort d’une étude indépendante menée par l’Etat, la Banque cantonale neuchâteloise et la Chambre neuchâteloise du commerce et de l’industrie.
Le tourisme est peu développé et génère un faible produit intérieur brut (entre 1 et 3%).
Dans le détail, l’étude révèle que les touristes et les excursionnistes qui viennent dans le canton sont en grande majorité suisses allemands et d’âge mûr. Viennent ensuite les Français. La moitié de ces touristes restent trois nuits ou moins, « ce qui est peu », note Patricia Da Costa, de la CNCI. Plus inquiétant, ces personnes ont été informées de l’offre qui existe dans la région par internet et non par Tourisme neuchâtelois ou Jura Trois Lacs, ce qui démontre le manque de visibilité des deux entités.
Les touristes ou voyageurs d’affaires, eux, sont en majorité français ou suisses romands. Ils dépensent de l’argent dans le shopping et les hôtels de luxe. Le touriste d’affaires s’adonnera à des loisirs dans la région, contrairement au voyageur d’affaires qui ne viendra que pour fourrer son nez dans ses dossiers.
L'exemple de Bienne
Pour les auteurs de l’étude, le problème est là : Neuchâtel n'a pas de centre de congrès. Les hommes et femmes d’affaires doivent avoir une salle de séminaires et de cocktail sous le même toit, avec hébergement, comme c’est par exemple le cas à Bienne. De plus, il faut inciter les voyageurs d’affaires à s’adonner à quelques visites ou loisirs dans la région.
Autre mission : pousser les excursionnistes, nombreux, à passer au moins une nuit sur place. Cela pourrait passer par la création d’une auberge de jeunesse. Enfin, les entités du tourisme doivent tirer à la même corde et être davantage visibles.
Les résultats de cette étude sont présentés ce jeudi à 17h30 aux acteurs du tourisme. /abo
