Voir perler la sueur au bout de son doigt lorsque l’on est gêné ou observer un phénomène de solidarité chez les rats. Le Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel explore les émotions dans toutes leurs dimensions pour sa nouvelle exposition. Emotions – Une histoire naturelle est à voir dès dimanche et jusqu’au 29 novembre 2015. Cette nouvelle exposition a été élaborée en collaboration avec le Pôle de recherche national en sciences affectives de l’Université de Genève.
Les visiteurs sont tout d’abord invités à mieux comprendre le fonctionnement des émotions humaines et à les tester, par exemple dans des cabines qui provoquent joie, tristesse ou peur. Dans une autre expérience, ils sont appelés à chanter à tue-tête, un comportement un peu gênant dans un musée, qui leur permettra d’observer au microscope la sueur perler au bout de leurs doigts.
Le muséum a aussi conçu toute une pièce qui réagit à la présence des visiteurs. Le paysage visuel et le son évoluent selon les émotions décelées sur le visage du nouvel arrivant et selon les battements de son cœur.
L’émotion animale
Le muséum invite aussi le public à s’interroger sur la présence d’émotions dans le monde animal. Pour ce faire, l’exposition met en lumière diverses expériences qui montrent que certains campagnols peuvent développer une fidélité sans faille à leur compagne ou qu’un singe peut rire aux éclats. Des scientifiques ont aussi montré que les rats sont capables d’empathie : ils ont placé deux boîtes devant l’animal, l’une enfermant un autre rat et l’autre un morceau de chocolat. Face à ce dilemme, le rat délivre généralement en premier lieu son compagnon et partage ensuite le chocolat avec lui. Autant d’éléments scientifiques qui tendent à apporter la preuve que des émotions se manifestent chez les animaux, même si la question reste ouverte. /sbe