Le Tribunal pénal du canton de Neuchâtel confirme la peine de 4 ans de prison ferme infligée à l’un des trois braqueurs de la bijouterie Le Diamant à Neuchâtel en décembre 2012.
Le plus âgé des condamnés avait fait appel du jugement de première instance. Mais ni sa collaboration lors de l’enquête, ni les regrets exprimés, ni la situation familiale ne justifient une réduction de la peine, estime la justice dans son nouveau verdict.
L’homme avait braqué la bijouterie avec une arme factice qui ressemblait à une kalachnikov. Le butin se montait à plus de 300'000 francs.
Les arguments de la défense n'ont pas convaincu
Il ne suffit pas de ne pas mentir lors des interrogatoires, d’exprimer des regrets pour les victimes – en l’occurrence les deux personnes menacées d’une arme qui se trouvaient dans la bijouterie – et d’avoir une situation familiale difficile – la femme du condamné peine à élever ses deux enfants diabétiques – pour bénéficier forcément d’une réduction de peine.
4 ans: le verdict est trop sévère pour la défense, qui a cité quelques arrêts du Tribunal fédéral, par exemple une prise d’otage qui débouche sur 3 ans et demi de prison. Réponse des juges: comparaison n’est pas raison, ce preneur d’otage avait agi seul, dans le cas du braquage ils étaient trois, ils ont agi en bande, c’est un facteur aggravant aux yeux de la justice, le traumatisme est plus grand pour les victimes et le butin espéré est aussi plus important que lorsqu’on agit seul. Le Ministère public l’a rappelé : les faits sont graves, ce braquage reste un fait marquant de la criminalité en ville de Neuchâtel.
Le Ministère public a requis une plus longue peine
Le Ministère public a requis, comme lors du premier procès, 4 ans et 10 mois de prison ferme. Il avait fait un appel joint à celui du condamné.
L'un des deux autres braqueurs avait aussi fait appel, avant de se rétracter. Du coup le Ministère public demandait une prolongation significative de la peine pour un seul des trois auteurs du braquage, alors que les faits reprochés à tous les condamnés sont très comparables. Alourdir le fardeau du recourant aurait induit une inégalité de traitement selon la défense, qui en ce sens a été entendue.
Les parties ont 30 jours pour faire recours au tribunal fédéral. /vco