Le Conseil communal de Val-de-Ruz invite ses citoyens à dire deux fois « oui » le 28 septembre. La population vaudruzienne est appelée à se prononcer sur deux objets lors des votations : le règlement de la défense contre les incendies et les éléments naturels de la région Val-de-Ruz, ainsi que la vente du bâtiment de l’ancienne administration communale de Fontainemelon à un groupe de médecins. Les deux projets sont contestés par voie de référendum.
Vendredi matin, le Conseil communal de Val-de-Ruz a contrecarré les arguments des référendaires. En ce qui concerne le règlement de la défense contre les incendies et les éléments naturels, les référendaires contestent principalement l’obligation de servir et la taxe d’exemption liée à cette obligation.
Le Conseil communal estime qu’un refus de cet objet en votation empêcherait la commune de montrer au Canton qu’elle est capable de gérer une région de défense incendie. Jusqu’à fin 2017, ces régions sont au nombre de quatre, mais le Canton souhaite les réduire à trois et celle du Val-de-Ruz est en sursis, selon ses autorités.
Par ailleurs, le refus de ce nouveau règlement ne remettrait pas en cause l’obligation de servir, puisque celle-ci est déjà inscrite dans les règlements actuels. Il en va de même pour la taxe, selon les autorités, qui estiment avoir déjà fait des efforts en la matière. La taxe est passée de 250 francs à 150 francs. Les jeunes adultes n’y seront soumis que dès 22 ans au lieu de 20 ans. Des exonérations sont prévues pour les personnes atteintes d’une invalidité permanente ou vivant seules avec des enfants à charge. Par ailleurs, il sera aussi possible de réaliser un service de prévention contre les éléments naturels au lieu de payer la taxe.
La vente du bâtiment de Fontainemelon est la meilleure option, selon les autorités
Quant à la vente du bâtiment de l’ancienne administration communale de Fontainemelon à un groupe de médecins, le comité référendaire estime que la commune se prive d’une source de revenu et brade son patrimoine en se séparant de ce lieu.
Pour le Conseil communal, c’est une manière d’assurer le maintien d’une médecine de proximité au Val-de-Ruz. Selon les autorités, la vente constitue la meilleure option, puisqu’elle permet à la commune d’échapper à des frais d’entretien et d’éponger un peu sa dette qui s’élève à 108 millions de francs ; le bâtiment devant être vendu pour la somme de 1 million de francs. La commune resterait par ailleurs au bénéfice d’un droit de préemption de 25 ans. /sbe