Le TGV en France voisine est en mauvaise posture. Le conseil d’administration de la SNCF s’est mis à table il y a quelques jours pour discuter de l’avenir du train à grande vitesse dont la rentabilité s’érode depuis quelques années. Trois scénarios ont été présentés. L’un d’entre eux pourrait particulièrement affecter le canton du Jura et l’Arc jurassien plus généralement.
Le problème de rentabilité du TGV
Depuis près de deux ans, la SNCF souffre d’une fréquentation orientée à la baisse, et de péages acquittés au gestionnaire de réseau qui, eux, sont en hausse. Ces derniers représentent désormais près de 40% du prix du billet. Une situation qui inquiète le conseil d’administration de la SNCF ainsi que les voyageurs qui pourraient pâtir de nouvelles mesures.
Trois scénarios prospectifs
Selon un récent rapport, plusieurs scénarios d’avenir sont envisagés pour le rail frontalier. Le premier vise à développer l’offre en insérant davantage de trains, en reliant plus de villes et en diminuant le prix du billet. Le second ne jure que par la productivité en optimisant l’utilisation du parc de rames et en taillant dans les coûts d’exploitation. Troisième et pire scénario pour le réseau suisse, réduire drastiquement l’activité à grande vitesse en supprimant certaines gares du réseau. Avec cette mesure, l’exploitation du TGV Rhin-Rhône, qui couvre la liaison entre Belfort et Paris, pourrait être abandonnée. Pour David Asséo, délégué aux transports du canton du Jura, le problème de la rentabilité des trains français est connu depuis un certain temps. Le réseau ferroviaire français aurait besoin de davantage d’attractivité, « 8 ou 9 trains par jour au départ de Belfort pour Paris n’est pas suffisant ». Le Jurassien envisage la solution de baisser les tarifs et d’augmenter les fréquences. Quant à la menace de la SNCF pour la région Rhin-Rhône, David Asséo voit davantage « un scénario de provocation pour faire réagir les autorités » qu’une réelle mesure. Le canton du Jura se dit au courant de la situation qu’il surveille du coin de l’œil. « Ce débat nous concerne directement » assure le délégué aux transports du canton du Jura. /aro