Salles de gym : situation critique pour les clubs sportifs

Les salles de gymnastique font défaut dans le canton de Neuchâtel. Les clubs sportifs ont de ...
Salles de gym : situation critique pour les clubs sportifs

Les salles de gymnastique font défaut dans le canton de Neuchâtel. Les clubs sportifs ont de la peine à trouver des lieux dans lesquels pratiquer leur sport, surtout en ville de Neuchâtel. Quant aux enseignants qui dispensent la troisième heure d’éducation physique en 11e Harmos, ils doivent parfois se résoudre à emmener leurs élèves à la piscine, à la patinoire ou sur des pistes Vita.

Le territoire cantonal comprend 62 salles de gymnastique. Selon la cheffe du Service des sports, Patricia Gacond, il est difficile d’en estimer le nombre idéal. Elle note toutefois que l’Ecole obligatoire de la région de Neuchâtel, l’EOREN, aurait par exemple besoin de trois lieux supplémentaires pour combler ses besoins.

Patricia Gacond ajoute que le canton n’agit qu’à titre subsidiaire. C’est aux communes de créer les salles de gymnastique qui leur manque. La cheffe du Service cantonal des sports est consciente que les éventuelles réalisations dépendent de la santé financière des communes. Elle rappelle toutefois que plusieurs réalisations ont contribué à détendre la situation.

La Riveraine et La Maladière à Neuchâtel, ainsi que le Pavillon des sports et la Halle Volta à La Chaux-de-Fonds répondent partiellement aux besoins. D’autres projets devraient prochainement voir le jour, tels qu’une salle de gymnastique triple à Corcelles-Peseux, une halle de grimpe dans le bas du canton, le Centre aquatique des Mélèzes et la piscine couverte du Locle.

Pour que les salles soient moins saturées, Patricia Gacond souhaiterait également que les écoles bénéficient de l’accès gratuit à la piscine et à la patinoire. Une proposition qui ne convainc pas Patrick Pollicino, le chef du Service des sports de la ville de Neuchâtel : « Aujourd’hui les écoles ont à charge l’utilisation des salles de gymnastique. Si le Service de l’enseignement obligatoire désire que les écoliers aillent plus souvent à la piscine ou à la patinoire, il semble logique que leur utilisation soit également payante. » Il précise toutefois que les écoles bénéficient d’un tarif préférentiel pour ce type de sorties.
 
 

Bataille perdue pour les clubs sportifs

Les salles de gymnastique du canton de Neuchâtel étant principalement dévolues aux écoles, les nombreux clubs sportifs qui s’entraînent en ville doivent se contenter de se partager les heures libres en soirée et pendant les week-ends. Au total, ce sont près de 40 clubs qui s’arrangent entre eux lors d’une séance annuelle pour attribuer les heures à disposition dans les 21 salles de la ville.

Le NUC, par exemple, s’entraîne dans quatre lieux, à La Riveraine, à La Maladière, à la nouvelle école de La Maladière et aux Acacias. La directrice du club de volleyball neuchâtelois, Jo Gutknecht, n’obtient toutefois pas toutes les heures d’entraînement qu’elle souhaiterait. Patrick Pollicino est conscient du problème et souligne lui aussi que le projet de salle à Corcelles-Peseux devrait contribuer à détendre la situation.

Par ailleurs, une seule salle en ville de Neuchâtel est dotée de gradins et possède donc la capacité d’accueillir des compétitions sportives, il s’agit de La Riveraine. Un nombre que Jo Gutknecht estime insuffisant. De plus, certains matchs sont annulés en raison d’événements qui y sont organisés par la commune. Patrick Pollicino justifie cette décision en précisant que les autorités « n’ont pas la volonté de freiner les clubs qui évoluent en Ligue nationale, mais elles souhaitent proposer une offre diversifiée dans leurs infrastructures afin de répondre aux attentes d’autres publics. »

Les instances sportives du Canton et de la Ville se sont rapprochées dernièrement pour mettre en place un plan directeur cantonal. « Il nous permettra dans le futur de mieux déterminer les besoins des différents clubs du canton », explique Patrick Pollicino. /ami-aes

 


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