Des coups, des cris, des pleurs. La violence conjugale ne blesse pas seulement les adultes, les enfants en sont aussi victimes.
Une journée consacrée à cette thématique s’est déroulée ce jeudi à l’Hôpital neuchâtelois, sur le site de Pourtalès. Quelque 160 personnes y ont participé.
« La violence conjugale a un impact néfaste sur les enfants quand ils en sont spectateurs. Des études le prouvent, à travers un prisme biologique, social ou éducatif », affirme Michael Renk, médecin-chef du département de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du Centre neuchâtelois de psychiatrie.
« On a constaté que l’impact de la violence conjugale sur les enfants est bien plus fort que tout ce qu’on avait imaginé. Par exemple, à Thonon-les Bains (France), aux urgences, pédopsychiatriques, 63% des enfants qui y sont reçus ont été exposés à de la violence conjugale et 41% vivent dans des familles où les parents échangent des coups », témoigne Franck Voindrot, infirmier en santé mentale aux Hôpitaux du Léman.
Les séquelles traumatiques sont importantes : perte de sécurité émotionnelle, déchirements entre père et mère, dépressions, reproduction des comportements violents ou de victimes lorsqu’ils deviennent adultes, etc.
Dans le monde, 10 à 30% des enfants et adolescents vivent des épisodes de violences entre leurs parents, d’après l’ONU. /cre