Portugal, Espagne, Argentine, Bosnie... Au CPLN, les cultures se côtoient dans la classe JET de Pascal Helle.
L’intégration par la langue : c’est la formule gagnante des classes JET (jeunes en transition). Depuis 18 ans, les étrangers âgés de 16 à 20 ans qui arrivent dans le canton de Neuchâtel peuvent intégrer ces classes alternant cours de français et stages dans quelque 700 entreprises du canton.
«Ces stages permettent aux jeunes de montrer de quoi ils sont capables» se réjouit Pascal Helle, enseignant responsable des classes JET au CPLN. «Sur simple dossier, leur candidature ne passerait sans doute jamais la rampe». Cette forme d'insertion qui mêle école et pratique s'avère payante, puisque la majorité des élèves trouvent une place d'apprentissage avant la fin du cursus qui dure au maximum deux ans.
Liste d'attente dans le haut
Cette année, une septantaine d'élèves sont répartis dans les quatres classes JET du canton. Deux d'entre elles se trouvent au Centre interrégional de formation des Montagnes neuchâteloises à La Chaux-de-Fonds, les deux autres au Centre professionnel du littoral neuchâtelois, à Neuchâtel.
Près des deux tiers de ces élèves sont originaires de la péninsule ibérique et arrivent en Suisse à la suite d'un regroupement familial. La demande est d'ailleurs plus élevée dans le haut du canton, à tel point qu'une trentaine d'élèves étaient inscrits sur liste d'attente au début de l'année scolaire 2013-2014.
«Nous avons mis sur pied un cours de français pour ces jeunes, dans l'attente qu'ils puissent intégrer l'une des classes JET du CIFOM», explique Laurent Feuz, le chef du Service des formations post-obligatoires et de l’orientation. «Cela s'explique par le fait que l'immigration est plus élevée dans le haut, notamment à cause de la situation du logement.»
Dans le bas du canton, tous les élèves ont pu être admis normalement. /sco
