L'enfant polyhandicapé, parent pauvre de la société

Le développement de l’enfant polyhandicapé a fait l’objet d’une conférence scientifique ce ...
L'enfant polyhandicapé, parent pauvre de la société

  L'Aula de la Faculté des sciences a accueilli bon nombre de personnes concernées par le sujet.

Le développement de l’enfant polyhandicapé a fait l’objet d’une conférence scientifique ce samedi à Neuchâtel. Ces personnes souffrent d’un handicap mental et d’un handicap physique à la fois. La rencontre était organisée par Insieme Neuchâtel et la Fondation Les Perce-Neige.

Plusieurs acteurs concernés de près ou de loin par le sujet sont venus écouter la neuropédiatre Danielle Mercati, le psychiatre Georges Saulus et la chercheuse Danièle Wolf.

Co-organisateur de la conférence, Vincent Martinez, directeur de la Fondation des Perce-Neige, rappelle que le monde du polyhandicap est encore méconnu. Nous voulons sensibiliser la population à ces parents pauvres du système.


Un endroit pour souffler

Si le Canton de Neuchâtel dispose actuellement de structures pour les personnes atteintes de polyhandicap, il y a pourtant un manque en matière d’unité d’accueil temporaire. Certains parents nous le demandent depuis longtemps, ils souhaitent pouvoir déposer leurs enfant 2 ou 4 jours dans une unité d’accueil, afin de pouvoir souffler ou s’occuper de leurs autres enfants, explique Vincent Martinez. Ils sont dans un état d’épuisement chronique. Mais vu la situation financière du canton, c’est difficile de répondre à cette demande.


Rapport en 2016

La Conseillère d’Etat en charge de l’éducation Monika Maire-Hefti a ouvert la conférence en rappelant  le canton a débloqué passablement de moyens financiers pour venir en aide aux personnes souffrant de handicap.

Sur le plan politique, un rapport définissant les lignes cantonales en matière de pédagogie spécialisée sera soumis au Grand Conseil en juin 2016. Les premières mesures devraient être mises en place en août de la même année. C’est vrai que c’est long !, a admis la ministre socialiste.  Mais cette dernière a tenu à rappeler que Neuchâtel a déjà pris les devants en développant le soutien pédagogique à l’école ou en supprimant les classes de transition au profit d’une intégration de l’élève dans une classe dite ordinaire, entre autre.

La décision du Grand conseil, prise cette semaine, de présenter d’ici fin 2015 des mesures pour économiser 160 millions de francs inquiète Monika Maire-Hefti. Ça n’augure rien de bon pour le domaine du handicap.  Il va falloir faire des efforts, nous ne pourrons plus couper dans le budget de toutes les institutions, analyse-t-elle. /abo


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