La Charte de franchises de 1214.
Il y a 800 ans, Neuchâtel acquérait le statut de ville à la suite de l’édiction de la Charte de franchises, un manuscrit rédigé en latin sur du parchemin, daté d’avril 1214 et qui a permis au lieu de prendre son essor.
Pour célébrer cet anniversaire, la Ville de Neuchâtel organise une série d’événements jusqu’à l’automne prochain. La charte s’invitera à la séance du Conseil général du 31 mars. Le public est quant à lui convié à deux jours de festivités les 4 et 5 avril. Le vendredi aura lieu le vernissage de l’exposition itinérante Et Neuchâtel devint une ville... consacrée à la Charte des franchises. S’y côtoieront photographies et dessins de presse. Le journaliste Stéphane Devaux proposera également une réflexion sur l’émancipation, thème choisi pour ce 800e anniversaire. L’exposition voyagera jusqu’en octobre dans les écoles ainsi que dans les manifestations culturelles soutenues par la ville telles que le NIFFF ou la Fête de la musique.
Le samedi, plusieurs groupes régionaux monteront sur scène pour une série de concerts. Une table ronde sera aussi organisée sur le thème de Sens et modernité de la Charte de 1214.
Par ailleurs, une performance musicale et visuelle est prévue lors de la 14e édition de Festi’neuch, en juin. Finalement, la célébration de la charte prendra la forme d’un char à la Fête des vendanges.
Le document qui a permis à Neuchâtel de prendre son essor
La Charte de franchises joue un rôle clé dans l’émancipation de Neuchâtel puisqu’elle lui offre le statut de ville. Le document a été édicté par le comte Ulrich III et son neveu Bethold, qui régnaient alors sur le bourg. Il permet à certains habitants de devenir bourgeois et de bénéficier de divers privilèges. Parmi ces derniers figurent le droit de ne pas être arrêté sans raison ou la possibilité de transmettre un héritage à ses descendants. La charte régit aussi la vente de certaines denrées comme la viande, le blé ou le vin. Chaque corps de profession sait ainsi quelle part de sa production il doit livrer à son seigneur et ce qu’il reste pour son propre bénéfice. Le manuscrit ouvre la voie à la création des corporations de métier.
La charte est aujourd’hui conservée aux archives de la Ville de Neuchâtel. Le public pourra la contempler aux Galeries de l’Histoire, à Neuchâtel, du 6 avril et au 29 juin. /sbe
