Richard Galliano.
Il fait chanter son instrument comme personne : l’accordéoniste français Richard Galliano vient à Neuchâtel mardi soir. Il donnera les Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi au Temple du Bas. Un monument de la musique classique, entendu certes maintes fois, mais l’accordéoniste a arrangé l’œuvre à sa manière. Il jouera la partition soliste, normalement prévue pour violon, et sera accompagné d’un quintette.
Richard Galliano est considéré dans le monde de la musique comme étant la résurrection d’Astor Piazzolla. Mais le tango ne constitue pas son unique répertoire. Comme l’explique Michaël Kinzer, l’organisateur du concert : C’est la personne qui a le plus de notoriété par rapport à l’accordéon aujourd’hui. Il a réussi à inscrire cet instrument dans plusieurs styles de musique, du classique au jazz en passant par le tango et le pop.
Richard Galliano ne se contente pas de jouer de l’accordéon. Il joue littéralement avec l’objet, en fait son complice. Dans les Quatre Saisons par exemple, on entend le vent, les oiseaux. Le soliste n’hésite pas à frapper les touches, utiliser le soufflet comme instrument à lui seul. Il communique ainsi avec le public, de manière poétique et humoristique. En produisant des bruits, des sons, raconte Michaël Kinzer.
Egalement compositeur, Richard Galliano a notamment écrit Tango pour Claude, en hommage à son ami Claude Nougaro. Il prévoit de se consacrer plus longuement à l’écriture musicale après sa tournée. Il a d’ailleurs été nominé aux Victoires de la musique classique dans la catégorie compositeurs, avec 2 autres finalistes. Le prix sera attribué le 3 février. /abo
