Le centre de sénologie de La Chaux-de-Fonds a pris du retard mais il est sur les rails !
Les travaux ont démarré. La structure devrait être pleinement opérationnelle dans le courant du troisième trimestre de cette année.
Sept ans de gestation
Le projet est en gestation depuis 2007. Il a été accepté par le Grand Conseil mais s’est heurté, comme beaucoup de projets liés à la planification hospitalière, à sa localisation. Le centre dépend du service de gynécologie, situé à l’hôpital Pourtalès, alors que la structure est implantée à La Chaux-de-Fonds.
Le Conseil d’Etat a aussi revu à la baisse le budget. Il l'a diminué de moitié, passant de 1,4 million de francs à 700'000 francs. L’HNe rajoute à cette somme environ 300'000 francs.
Soins en réseau
Le grand avantage de ce centre est qu’il va prendre en charge la femme atteinte d’un cancer du sein tout au long de son traitement. Tous les spécialistes sont sur place.
L’Hôpital neuchâtelois possède déjà une grande partie des grosses infrastructures nécessaires à la mise sur pied du centre, à savoir : un service de médecine nucléaire, un service de radiothérapie et tout ce qu’il faut en matière de prise en charge oncologique et chirurgicale.
L’HNe va en revanche engager une infirmière référente et une personne chargée de centraliser toutes les données.
Avec ce centre, l'Hôpital neuchâtelois vise une reconnaissance de ce centre au niveau national.
Et le Jura et le Jura bernois ?
Les patientes du canton de Berne ne seront pas envoyées à La Chaux-de-Fonds. Une directive de la santé publique oblige les établissements hospitaliers à transférer les cas de médecine spécialisée dans un hôpital universitaire, soit l’Hôpital de l’Ile à Berne.
Cette directive n’existe pas dans le Jura, qui est toujours à la recherche d'un partenaire accrédité par la Ligue suisse contre le cancer. Genève est en est cours d’accréditation et Bâle l'est déjà. Ce qui irrite Marie-Josée Chevènement, responsable en sénologie à l’HNe : On va obliger les femmes du Jura et du Jura bernois à aller se faire soigner à Bienne, Berne et Bâle plutôt qu’à La Chaux-de-Fonds dans leur langue (ndrl: en français). Elle rappelle qu’avec l’ouverture des frontières, les patientes ont le choix : elles peuvent se faire suivre à La Chaux-de-Fonds.
Discussions en cours
Michel Thentz, le ministre jurassien de la santé, relève que des discussions globales en matière sanitaire ont lieu avec Neuchâtel. En ce qui concerne le centre de sénologie, il n’a toujours pas reçu de dossier sur sa table. Et de poursuivre qu’il n’y a aucune réticence sur le plan politique mais que c’est l’Hôpital du Jura qui est compétent pour établir les collaborations avec les autres établissements.
L’Hôpital du Jura précise qu’il n’est pas opposé à collaborer avec Neuchâtel mais qu’il est lui aussi toujours en attente d'un projet neuchâtelois. /sma