La Cour pénale du canton de Neuchâtel a décidé mercredi de réduire la peine d'un violeur. Elle l'a condamné à 16 mois de prison avec sursis, alors que le premier jugement du Tribunal criminel du Littoral et du Val-de-Travers le condamnait à 2 ans de prison ferme. C'est l'avocat du jeune homme qui a fait recours contre ce verdict.
La Cour pénale a reconnu le prévenu coupable d'acte d'ordre sexuel avec un enfant et de viol. Le sursis de trois ans a été accordé à condition que l'homme poursuive un traitement psychothérapeutique.
Une parole contre une autre
Les faits remontent au mois de juillet 2011. La plaignante alors âgée de 15 ans a suivi le prévenu âgé de 22 ans dans son appartement, où ils ont entretenu des actes sexuels. L'homme affirme que sa partenaire était consentante, mais elle soutient avoir été forcée.
Sans preuve et sans témoin, les juges se sont basés sur la parole de l'un contre la parole de l'autre. Ils estiment, tout comme le tribunal de première instance, que c'est la version de la plaignante qui est la plus crédible. Mais ils retiennent que le prévenu n'a pas agi par ruse, n'a pas cherché à isoler la victime et n'a pas été violent envers elle. Il s'est montré trop entreprenant, c'est pourquoi le viol a été retenu.
Peine sévère
La Cour pénale a cependant souligné que les deux protagonistes se sont trouvés dépassés par les événements. Elle trouvait la peine du Tribunal criminel paticulièrement sévère, alors que le prévenu semblait souffrir aussi de ce qui s'est passé cet été 2011, vu qu'il a dû consulter un psychiatre par la suite.
Le Ministère public réclamait 3 ans de prison ferme, alors que les avocats du jeune homme demandaient l'acquittement. Les parties ont maintenant 30 jours pour faire recours au Tribunal fédéral. /mvr