Il n’y aura pas de nouveaux élèves à la rentrée prochaine dans les rangs de celle que l’on connaît sous le nom d’école de laborantines de Neuchâtel. Cette filière qui forme des techniciens en analyses biomédicales n’attire pas suffisamment d’élèves neuchâtelois. Sur la quinzaine d'étudiants par année, un tiers seulement vient du canton. Les autres proviennent du Jura, du Jura bernois ou encore du canton de Fribourg.
Ce manque d'engouement de la part des Neuchâtelois a contraint le Conseil d'Etat à supprimer cette formation dès la rentrée 2014 pour des raisons économiques. Le départ à la retraite du directeur de la filière, Jean-Pascal Dubois, a également précipité cette décision. Après analyse des chiffres, l'idée du renouvellement de son poste a été abandonnée.
En revanche, le gouvernement maintient à Neuchâtel la formation CFC de laborantins en chimie et en biologie. La cheffe du Département de l'éducation et de la famille, Monika Maire-Hefti, rappelle que ceci est conforme au plan stratégique voté par le Grand Conseil, à savoir développer la formation duale dans le canton.
Lausanne ou Genève
Les Neuchâtelois intéressés par cette formation devront désormais se tourner vers Lausanne, Genève ou la Suisse alémanique pour devenir techniciens en analyses biomédicales. Cependant, tous les élèves déjà engagés dans le cursus de formation pourront terminer leurs études à Neuchâtel. Les derniers diplômés obtiendront donc leur papier en 2016.
Depuis sa création en 1962, celle que l'on appelait l'école de laborantines de l'Hôpital Pourtalès a beaucoup évolué. D'abord privée, puis cantonale, cette filière est désormais rattachée au Centre professionnel du Littoral neuchâtelois. Depuis 2005, elle délivre des diplômes de techniciens en analyses biomédicales ES (école supérieure). Ces professionnels peuvent ensuite travailler en hôpital, ce qui n'est pas le cas des laborantins en biologie au bénéfice d'un CFC. /sco