Cinq ans requis contre les braqueurs présumés du Diamant

Le Ministère public requiert des peines de prison allant de 4 ans et huit mois à 5 ans ferme ...
Cinq ans requis contre les braqueurs présumés du Diamant

Le Ministère public requiert des peines de prison allant de 4 ans et 8 mois à 5 ans ferme pour trois des quatre braqueurs présumés de la bijouterie Le Diamant, à Neuchâtel. Les hommes comparaissent depuis mardi matin devant le Tribunal criminel du Littoral et du Val-de-Travers à Boudry.

Les individus sont prévenus entre autres de vol en bande, de dommage à la propriété et de mise en danger de la vie d’autrui. Il y a un an, ils avaient menacé le personnel de la bijouterie avec un fusil d’assaut factice. Les malfrats étaient repartis avec un butin évalué à 300'000 francs. Ils sont placés en détention depuis le 18 janvier 2012.

Une peine de 5 ans de prison a été requise contre l'homme qui a admis être le chauffeur du braquage. Selon le Ministère public, si les trois hommes doivent être punis pour le braquage, celui qui a mis la vie d'un policier en danger par une conduite inadaptée doit être responsable de son acte et doit purger une peine plus lourde.

Dans les faits, pendant la fuite qui a succédé au braquage, un agent de la brigade de circulation s'est interposé devant le véhicule des braqueurs présumés. Le conducteur aurait alors forcé le barrage en frôlant de justesse l'agent qui était sorti de son véhicule.


Peine réduite faute de preuve

Dans leurs plaidoiries, les avocats des prévenus ont réclamé des peines de 2 ans et demi ferme pour le chauffeur, 30 mois avec 12 mois ferme pour le plus âgé des prévenus et une peine de moins de 20 mois avec sursis partiel pour le plus jeune de la bande.

L'avocat du chauffeur a argué que son client n'avait pas mis en danger la vie d'autrui, faute de preuves concluantes. Celui du plus âgé a mis en avant le fait que le prévenu avait une famille et qu'il payait bien assez le prix de ses bêtises. Pour le dernier et le plus jeune des trois, son rôle de suiveur a été mis en avant par son avocat qui déclare qu'il n'a jamais pris la direction des opérations.


Des regrets sincères ?

Durant le procès, les trois prévenus ont encore affirmé que le braquage de la bijouterie n'était pas prémédité. Un coup de folie soudain et commun serait à l'origine du délit. Durant l'interrogatoire, les trois braqueurs présumés n'ont fait que répéter leur regret et déclarer qu'on ne les y reprendrait plus. Dans son réquisitoire, la procureure a mentionné que les casiers des trois larrons étant déjà bien fournis, il était difficile de prendre ces déclarations pour argent comptant.

Avant le braquage, les prévenus avaient tous une situation. Chef d'équipe, gérant et cuisinier... Les trois hommes de 32, 27 et 23 ans étaient pères de famille avec un travail. Selon la compagne du plus âgé des trois hommes, la situation financière du couple ne nécessitait pas d'argent supplémentaire.

Le verdict sera connu mercredi. Le jugement est  rendu sur le coup de 16 heures. /jha

 


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