Les mesures de déboisement touchent principalement le versant sud du Bois du Foux, à Neuchâtel.
Des travaux d’abattage d’arbres ont commencé lundi au Bois du Foux, dans le quartier du Mail à Neuchâtel. Cette forêt située au chemin de Chantemerle, derrière la Faculté des sciences, s’étend sur plus de 2500 mètres carrés. Plus pour longtemps, puisque quelque 150 arbres sont en cours d'abattage cette semaine. Nous allons déboiser la quasi-totalité du versant sud, ce qui représente un peu moins de la moitié de la surface, explique Jan Boni, l'ingénieur forestier de la Ville de Neuchâtel.
Le Joran est passé par là
Ce sont les vents violents du mois de juin dernier qui ont fragilisé les arbres du Bois du Foux. A la suite d’un fort coup de Joran, cinq d’entre eux ont été déracinés et, quelques semaines plus tard, un autre arbre est tombé sans raison, heureusement sur des conteneurs, poursuit Jan Boni.
Le Service forestier de la ville décide alors de prendre des mesures pour protéger les passants et les habitations voisines. Lors du marquage des abres potentiellement dangereux, les bûcherons ont constaté que de nombreux chênes se trouvaient dans un état de pourriture avancée, d’où l’importance du déboisement.
Pas de béton !
Que les amateurs d’espaces verts en ville se rassurent, le Bois du Foux restera une zone forestière. Il devrait même reverdir rapidement car un tapis de jeunes chênes est déjà prêt, assure Jan Boni. D’ici 5 ans, les arbres auront atteint les 2 mètres!
Cet argument a contribué à rassurer les riverains, inquiets de voir leur paysage se modifier. La Ville de Neuchâtel les avait avertis quelques jours auparavant par courrier. Les habitans ont ensuite été conviés à une séance explicative sur les raisons de cet abattage. Ils se sont montrés compréhensifs, selon Jan Boni.
Conséquences des travaux
Les travaux de coupe de bois devraient se terminer vendredi. Durant la semaine, la circulation sur le chemin de Chantemerle se fait à sens unique. Une cinquantaine de places de parc sont également indisponbiles dans le secteur. Des espaces de remplacement sont prévus, notamment dans le parking des Portes-Rouges.
Quant aux arbres abattus, ils sont destinés au bois de chauffage. Les plus beaux d’entre eux partiront pour le bois d’industrie. Les recettes des ventes couvriront-elles le coût des travaux ? Pas du tout! sourit Jan Boni. Comme on a affaire à un bois de mauvaise qualité, creux, court et branchu, la vente ne devrait pas ramener davantage que 2000 francs! Alors que le coût du chantier de bûcheronnage est devisé à 18'000 francs. /sco
