Nous avons été poussés à bout à force de ne pas être entendus. Les sapeurs-pompiers volontaires qui ont démissionné au Val-de-Ruz donnent leur version des faits. Ils tiennent à rectifier certaines affirmations faites la semaine dernière par le Conseil communal.
Les 15 sapeurs-pompiers qui ont envoyé leur lettre de démission soutiennent qu'ils n'ont pas fait cela pour des questions financières ou pour leur ego. Ils racontent avoir tenté de discuter longuement avec les nouvelles autorités de Val-de-Ruz pour élaborer un nouveau concept de défense incendie.
Leurs revendications sont toutefois restées sans effet... Ils réclamaient notamment que les sapeurs-pompiers soient conduits par un état-major de plusieurs personnes et non par un commandant unique.
Des démissions aux lourdes conséquences
Ceux qui ont jeté l'éponge tiennent aussi à préciser que leur départ ne sera pas sans conséquence : la plupart d'entre eux sont des sapeurs-pompiers formés et expérimentés. Cela signifie qu'à la fin de l'année, il n'y aura plus personne pour assumer la fonction de chef d'intervention. Environ 180 sapeurs-pompiers volontaires seront toujours prêts à se rendre sur le terrain en cas de sinistre, mais ils ne seront pas capables de diriger les opérations.
De plus, former de nouveaux cadres au sein des sapeurs-pompiers risque de prendre du temps: il faut au moins quatre ans de cours avant de pouvoir devenir chef d'intervention.
Nombreux soutiens
Les 15 démissionnaires affirment ne pas s'opposer à une réforme, mais ils refusent de cautionner des décisions qu'ils estiment néfastes pour la population. Ils ont reçu le soutien de nombreux sapeurs-pompiers dans tout le canton de Neuchâtel. /mvr