Favoriser l’autonomie des personnes en situation de handicap mental ou psychique, c’est le but de l’accompagnement à domicile. Cette prestation, qui touche également les gens avec des difficultés d’apprentissage ou atteints d’un traumatisme crânio-cérébral, est désormais proposée dans le canton de Neuchâtel par Pro Infirmis qui mène un projet pilote ces deux prochaines années.
La prestation vient combler un manque dans la région, puisque l'accompagnement à domicile existe déjà dans tous les autres cantons romands. Pro Infirmis Neuchâtel a d'ailleurs largement collaboré avec la section jurassienne qui propose l'accompagnement à domicile depuis 2006.
Soutien dans les activités quotidiennes
L'accompagnateur à domicile rencontre le bénéficiaire à son domicile à raison de 2 heures par semaine. Il s'agit dans un premier temps de mettre en évidence les besoins. Gestion du ménage et de l’administration, organisation des loisirs, accompagnement chez le médecin : les domaines dans lesquels l'accompagnateur peut intervenir sont nombreux. Mais la finalité reste la même : favoriser l'autonomie des bénéficiaires et renforcer leur confiance en eux.
Cette nouvelle prestation arrive en complément des soins à domicile qui, eux, sont déjà proposés dans le canton de Neuchâtel.
Bénéficiaires de l'AI uniquement
La prestation de Pro Infirmis est réservée aux personnes qui touchent des prestations de l'assurance invalidité. Pour l'instant, la canton de Neuchâtel compte sept duos bénéficiaires/accompagnateurs. Un nombre appelé à augmenter : au terme de la phase pilote, d'ici deux ans, Pro Infirmis Neuchâtel vise une cinquantaine de duos.
Les coûts pour la société pourraient s'en trouver allégés à terme. L'expérience jurassienne a montré que le nombre d'hospitalisations a diminué pour les personnes suivies.
A titre d'exemple, en 2011 à Neuchâtel, le prix d'une journée d'hospitalisation en psychiatrie était de 649 francs, alors que le coût mensuel de l'accompagnement à domicile est de 600 francs. /sco