Gare aux pollens !

Les yeux qui coulent, le nez qui gratte et la gorge qui démange : les allergiques aux pollens ...
Gare aux pollens !

Le pollen de noisetier vu de près... Le pollen de noisetier vu de près...

Les yeux qui coulent, le nez qui gratte et la gorge qui démange : les allergiques aux pollens sont particulièrement touchés cette année. Le printemps plus froid que de coutume a retardé les pollens. Les arbres, les graminées et les herbacées pollinisent donc sur une période plus courte, mais avec une intensité plus importante.

Cette année, près de 50% des Romands présentent des symptômes allergiques, alors qu’en moyenne 25 à 30% de la population sont touchés.

 

Le mauvais temps ne va pas arranger les choses

Des pics ont été ressentis au mois d’avril avec le bouleau et le frêne en particulier. Pour les allergiques, les jours de beau temps n’ont pas été très agréable, mais les orages et les averses annoncés ne vont pas améliorer la situation. Pour qu’un pollen cause de l’allergie, il faut qu’il soit dilué ; c’est pour cette raison que les manifestations allergiques sont concentrées dans les zones humides telles que les yeux, le nez, la bouche et les poumons, et non sur la peau, explique l’allergologue neuchâtelois Pierre Kaeser. La succession d’averses et de périodes sèches est redoutable : les pollens sont amenés au sol et dilués par la pluie, puis ils se remettent en suspension lorsqu’il fait à nouveau sec. C’est à ce moment-là que les personnes allergiques développent des symptômes très importants, met en garde l’allergologue.

 

Quels symptômes ?

Les symptômes classiques touchent les yeux (larmoiements, paupières gonflées, conjonctivites) et le nez avec des éternuements en salve et des démangeaisons qui peuvent toucher les oreilles et l’arrière-gorge. Le symptôme le plus redouté concerne les poumons : des démangeaisons peuvent toucher le thorax et les personnes allergiques développent une toux et ont de la peine à souffler. La gorge peut également être atteinte, c’est ce qu’on appelle le prurit pharyngé ou chat dans la gorge. C’est la manifestation de l’allergie la plus difficile à traiter localement.

Dans des cas de concentration de pollens très importante, de l’asthme peut être développé.

 

Comment se soigner ?

Hormis le traitement local et les antihistaminiques pris au coup par coup lorsque l’exposition est forte, il est aussi possible de passer par une désensibilisation, par injection ou par prise de comprimés sous la langue. Pierre Kaeser indique que le taux de succès pour les graminées par exemple se chiffre à 80 ou 90%. Même si la désensibilisation est efficace, quelques symptômes peuvent toutefois apparaitre en cas de pics polliniques intenses comme cette année, avertit l’allergologue.

Pierre Kaeser recommande néanmoins de tenter la désensibilisation particulièrement dans les cas où les personnes souffrent d’un asthme bronchique, l’une des complications les plus redoutables de l’allergie aux pollens. Par ailleurs, plus le patient est jeune, plus les chances de succès sont élevées.

 

Comment se protéger ?

De petites mesures peuvent être prises pour se protéger. L’idéal serait d’éviter de sortir en plein pics polliniques entre 6h et 8h le matin, et entre 17h et 22h le soir. Il est aussi possible de mettre un peu de vaseline ou de crème protectrice dans le nez pour diminuer l’exposition.

Les ballades au bord du lac et les soirées sur les terrasses sont déconseillées aux personnes allergiques, de même que les vacances en montagne en juillet et en août. Il est conseillé en revanche d’aérer son appartement lorsque le temps est pluvieux. /aes


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