Le meurtre du Highlander retourne devant la justice, mais cette fois-ci devant la Cour pénale, au Château de Neuchâtel. Le principal prévenu, considéré comme le meurtrier d’un père de famille de 32 ans, a fait recours contre sa condamnation. L’audience a eu lieu jeudi matin.
In dubio pro reo
Sur le fond, cette nouvelle audience n’a pas apporté grand-chose de nouveau.
L’avocat du prévenu a mis en avant les zones d’ombre qui entourent ce meurtre. Par exemple les témoins aux versions contradictoires qui accablent tantôt l’un, tantôt l’autre, ou les preuves ne prouvent pas tout. D’ailleurs, dira-t-il, on n’a jamais vu formellement son client tuer la victime. En résumé : on ne sait pas qui a fait quoi.
Ces incohérences, ces doutes et ces contradictions doivent profiter à l’accusé. In dubio pro reo, comme le dit la célèbre citation latine, a-t-il conclu.
Dans sa plaidoirie, il a demandé à la Cour de ne retenir que la rixe. Si elle devait retenir le meurtre, il demande que la peine soit réduite à 10 ans de prison.
Les faits parlent d’eux-même
Les preuves sont évidentes et accablantes, on peine à comprendre comment il peut les nier, dira l’avocat de la famille de la victime.
D’abord, c’est à lui qu’on a remis le couteau qui a servi à tuer. C’est lui qui a été vu avec cette arme, et c’est lui qui est reparti avec. Ensuite, il a avoué à ses complices être à l’origine du meurtre, sans doute par vantardise. Enfin, ses habits étaient maculés de sang, plus que ceux des autres.
L’avocat demande 14 ans de prison ferme pour meurtre et rixe, au minimum.
Un avis partagé par le procureur Marco Renna qui écarte d’emblée la théorie du complot. Pour le Ministère public, les preuves forensiques et les témoignages parlent d’eux-mêmes.
Peine en première instance justifiée
Le procureur a d’ailleurs justifié dans son réquisitoire le verdict qu’il avait proposé en première instance (14 ans aussi) : les charges sont graves, le prévenu a attendu sa victime et il l’a achevée alors qu’elle était à terre.