La jeune femme enlevée lundi soir à Payerne est morte. La Police cantonale vaudoise confirme l'information. Les résultats de l'autopsie viennent d'être révélés: il s'agit bien du corps de la victime recherchée. La dépouille a été retrouvée vers 3h mardi matin dans un village près de Payerne, à Torny-Le-Grand (FR).
Les Polices cantonales vaudoise et fribourgeoise donnent une conférence de presse ce mercredi matin à La Blécherette, à Lausanne.
Retrouvée au milieu de la nuit
L'homme a reconnu avoir enlevé de force la jeune femme, il l'a ensuite entourée de ruban adhésif. Lors de son interrogatoire, il a indiqué à la police où se trouvait le corps de la victime, en précisant qu'elle était déjà morte. Son interrogatoire s'est alors immédiatement interrompu pour que les gendarmes puissent se rendre sur place.
C'est vers 3h du matin que les policiers ont découvert la dépouille, dans un endroit isolé. Les moyens engagés pour retrouver tant le prévenu que sa victime ont été importants, engageant notamment plusieurs polices cantonales et un hélicoptère.
Les enquêteurs n'ont pas encore pu établir le déroulement ni le lieu exact de l'homicide. On ignore encore ce qu'il lui a fait subir. L'enquête devrait le révéler. Ce que l'on sait, c'est que le prévenu était censé rentrer de son travail. Le signal de son bracelet électronique ne s'est pas déclenché car il se trouvait dans un périmètre admis et qu'il n'avait pas dépassé les limites de temps autorisées, a-t-on appris lors de la conférence de presse. Par ailleurs, l'homme s'est débarassé du dispositif peu après l'enlèvement.
Le prévenu n'a pas souhaité s'expliquer davantage sur ses actes. Son interrogatoire se poursuit mercredi.
Procédures judiciaires à examiner
L'homme a déjà été condamné en 2000 à 20 ans de prison pour l’enlèvement, le viol et l’assassinat de sa compagne. Il a été interpellé mardi après-midi après une course-poursuite en voiture avec la Police fribourgeoise. Il était au bénéfice d’une libération conditionnelle et portait un bracelet électronique sans GPS. Il était aussi en thérapie avec un psychiatre.
Concernant les antécédents du prévenu et les zones d'ombre qui entourent sa semi-libération, la conseillère d'Etat vaudoise en charge de l'Intérieur Béatrice Métraux a été claire: ça n'est pas le lieu pour communiquer sur les procédures judiciaires. Il y aura une communication postérieure à ce propos. Mais nous communiquerons et nous assumerons, a renchéri la conseillère d'Etat vaudoise en charge de la police Jacqueline De Quattro.
Les autorités politiques et judiciaires présentes à la conférence de presse se sont dites profondément bouleversées. Elles promettent de collaborer très étroitement pour savoir ce qu'il s'est passé et pour que ce genre d'affaire ne se reproduise plus. Jacqueline De Quattro a lâché le morceau: il faudra qu'on nous explique comment un prédateur sexuel peut se retrouver dans la nature. /abo