Deux requérants d'asile expulsés du centre d'accueil de Perreux comparaissent mardi devant le Tribunal criminel à Neuchâtel. Les deux jeunes hommes âgés de 18 et 19 ans sont prévenus de brigandage en bande et avec violence, de vol en bande et par métier, de dommage à la propriété et de violation de domicile. Le Ministère public requiert pour chacun d'eux (actuellement en détention préventive) une peine privative de liberté de 28 mois sans sursis.
De leur côté, les deux mandantes évoquent, entre autres, l'état de nécessité dans lequel les deux requérants se trouvaient après leur expulsion du centre de Perreux pour expliquer certaines infractions. L'avocate de l'un des prévenus plaide pour 18 mois de peine privative de liberté avec sursis partiel. L'autre demande pour son client des jours-amendes à reconvertir en travaux d'intérêt général. Elle laisse aux juges le soin d'en fixer le nombre. Le jugement doit être rendu en fin d'après-midi.
La liste des faits qui sont reprochés aux deux jeunes hommes est longue. Entre septembre et novembre 2012, alors qu'ils n'avaient plus accès au centre d'accueil de Perreux sur une décision du Service des migrations, ils auraient dérobé le téléphone portable d'un homme aux alentours de la gare de Neuchâtel, puis tabassé leur victime. Il auraient aussi subtilisé puis revendu un collier avec une alliance, brisé la vitre d'un kiosque pour y voler des cigarettes et des cartes téléphoniques, et occupé une caravane au camping de Colombier.
La situation devant la Cour est confuse: les deux prévenus ont une version des faits différentes et s'accusent mutuellement. La version de la première victime ne correspond pas non plus à leurs dires.
A noter que la décision prise par le Service des migrations d'expulser les deux requérants du centre de Perreux pour une durée indéterminée a été cassée par l'Etat de Neuchâtel. /aes-sbe
