Des dysfonctionnements ont été mis en évidence au centre de requérants d'asile de Perreux. Les trois collaborateurs du Service des migrations, dont la directrice, conservent toutefois leur poste. Le Conseil d’Etat appuie sa décision sur une enquête administrative menée par le juge fédéral suppléant Christian Geiser.
Deux des trois collaborateurs avaient été suspendus mi-février. Ils sont sous le coup d’une enquête pénale pour abus de détresse, de même que la directrice qui, elle, était restée en poste, gardant la confiance du conseiller d’Etat Thierry Grosjean.
Pour remédier au manque de rigueur constaté dans l'application des procédures internes, le gouvernement a décidé de doter le centre d’une charte déontologique et d’engager davantage de personnel. Il entend aussi confier la coordination des centres de Couvet, Fontainemelon et Perreux à la direction du Service des migrations. Jusqu’à présent, c’est la directrice de Perreux qui assurait partiellement cette charge après des changements survenus à la tête des deux autres centres.
L’enquête administrative n’a aucune valeur de jugement. C'est l’enquête pénale en cours qui déterminera si les employés sont coupables ou non. Selon le verdict, le Conseil d’Etat pourrait revoir sa décision.
Par ailleurs, le Grand Conseil est appelé à se prononcer la semaine prochaine sur un rapport portant sur la sécurité au centre de Perreux. /sbe