Et si le sous-sol du Val-de-Travers contenait suffisamment de gaz naturel pour alimenter la Suisse entière pendant sept ans ?
Cette hypothèse est prise très au sérieux par la société britannique d’exploration pétrolière Celtique Energie Petroleum, qui a installé une filière à Neuchâtel. L’entreprise se base sur des investigations géosismiques réalisées dans les années 80, qui ont révélé la possible présence d’hydrocarbures. D’autres gisements potentiels se trouveraient dans l’Arc jurassien, dans le Jura vaudois et en France voisine.
Au Val-de-Travers, c’est une actuelle parcelle agricole de Noiraigue qui est visée. Celtique Energie souhaite y faire un forage et avoir la garantie de pouvoir exploiter le gaz s’il est bien présent en quantité. Un tuyau d’environ 30 centimètres de diamètre serait acheminé dans le sous-sol jusqu’à une profondeur de près de 2'300 mètres. En cas d’extraction, la surface ressemblerait à un chantier, avec une tour d’une quarantaine de mètres, et il faudrait aménager des accès.
Questions et réticences
L’Etat de Neuchâtel, propriétaire du sous-sol donc du gisement vallonnier, peut octroyer un permis de recherches. Mais il veut pouvoir éliminer les risques en se basant sur des études menées par des experts indépendants. Pour étayer sa copie et compléter son étude d’impact environnemental, la société Celtique Energie s’est notamment approchée de l’Université de Neuchâtel qui possède un centre en géothermie.
L’étape suivante se décide au Grand Conseil : c’est le parlement cantonal qui doit statuer sur une demande de concession. Les écueils sont encore nombreux avant de parvenir à une éventuelle exploitation, mais le dossier avance. Si le processus était mené à terme, il y aurait des retombées financières pour l’Etat comme pour la commune de Val-de-Travers. /msa