Suspicions d'actes d'ordre sexuel sur des requérants d’asile du centre de Perreux.
Une enquête pénale pour abus de détresse est ouverte à l'encontre de trois collaborateurs du Service des migrations et de cinq agents de sécurité du centre neuchâtelois. Ils auraient entretenus des relations sexuelles avec des requérants d'asile. L’entreprise de sécurité concernée est la NSA, codirigée par Yvan Perrin. Le président de l’UDC neuchâteloise ne souhaite pas réagir avant que la justice ait rendu son verdict.
A la suite d'une intervention de la Police neuchâteloise en décembre 2012, des requérants avaient porté des accusations sur certains agents de sécurité et des collaborateurs du Service des migrations. Après deux mois d'auditions et d'enquête, les soupçons sont apparus comme suffisants aux yeux du Ministère public. Les huit prévenus ont été interpellés et entendus entre le 7 et le 14 février.
Des requérants d'asile qui hésitent à parler
Diverses investigations sont actuellement en cours en vue de déterminer si tous les éléments constitutifs de l'infraction à l'article 193 du Code pénal suisse sont réalisés ou non en l'espèce. Cinq à six requérants d'asile sont concernés, majoritairement des femmes. Des requérants qui, pour la majorité, ne veulent pas parler en raison de leur culture ou de leur religion. Du côté des prévenus, une seule personne a avoué les faits. Il s'agit d'une collaboratrice du Service des migrations qui parle d'une relation d'amour et non de dépendance.
Certains comportements des prévenus pouvant être critiquables d'un point de vue professionnel, le Conseil d’Etat a décidé de suspendre provisoirement deux des trois collaborateurs du Service des migrations. Les cinq agents de sécurité incriminés ont été immédiatement remplacés. Deux d’entre-eux ont été licenciés par leur entreprise. /rba-sma