La conjoncture neuchâteloise est sur une pente déclinante. Selon l’économiste Jean-Pierre Ghelfi, elle continue de se dégrader en ce début de trimestre.
Les entreprises qui s’attendent à une dégradation sont plus nombreuses que celles qui prévoient une amélioration, selon la publication trimestrielle du Service cantonal de statistique. L’indice de la marche des affaires dans l’industrie neuchâteloise est resté négatif tout au long de l’année passée et poursuit dans cette voie en ce début d’année. Même le flamboyant secteur de l’horlogerie n’est pas épargné : son indice est devenu négatif en janvier.
En ce qui concerne le commerce extérieur, les exportations horlogères sont en forte hausse ; une hausse de 25,5% pour le dernier trimestre 2012. Par contre, les secteurs de la chimie et de la pharma font la grimace avec un recul de 13,4%. Il en va de même du côté de l’outillage qui affiche une baisse de 7%. Au final, les exportations chutent de 2,3% en 2012, par rapport à 2011.
Côté perspectives, celles des branches de l’électrique, de l’électronique, de la mécanique de précision et de l’optique sont plutôt sombres pour cette année. En revanche, un léger optimisme plane sur les autres secteurs, comme les machines ou la métallurgie, pour les trois à six prochains mois.
Du côté de l’emploi, le chômage a fortement augmenté en décembre, pour se fixer à 5,4%, soit une hausse de 0,4 point. Les facteurs saisonniers dans le domaine de la construction y sont pour beaucoup. Le nombre de postes de travail est toutefois en hausse. /sbe