Casse du Château-des-Monts: peine réduite

Une peine réduite de quatre à trois ans de prison pour l’un des auteurs du braquage du Musée ...
Casse du Château-des-Monts: peine réduite

Château-des-Monts Quarante-quatre montres d'une valeur de plus de 440'000 francs ont été dérobées en juillet 2006 au Château-des-Monts.

Une peine réduite de quatre à trois ans de prison pour l’un des auteurs du braquage du Musée du Château-des-Monts au Locle en juillet 2006.

Le Tribunal criminel des Montagnes neuchâteloises à La Chaux-de-Fonds a suivi jeudi matin le réquisitoire du Ministère public. L’avocat de la défense demandait l’acquittement. Il va faire appel.

L’homme avait écopé de quatre ans de prison lors d’un premier jugement rendu en 2009, jugement auquel il ne s’était pas présenté. La peine a été réduite en raison de l’impossibilité de révoquer un précédent sursis, alors que c’était encore possible en 2009.

Dans la nuit du 22 au 23 juillet 2006, trois hommes se sont introduits dans le musée. Ils ont dérobé 44 montres pour un montant de plus de 440'000 francs. L’un des hommes a été arrêté peu après. Il a été condamné à 30 mois de prison dont quinze avec sursis.


Les arguments du Ministère public

Pour le Ministère public, il n’y a pas de doute. Le prévenu était sur les lieux lors du braquage. Des traces de son ADN ont été retrouvées sur un des vélos utilisés pour le casse et sur le piolet qui a servi à fracasser une dizaine de vitrines dans le musée. La police a aussi retrouvé l’ADN d’un homme qui a commis à plusieurs reprises des cambriolages avec le prévenu. Ils ont d’ailleurs fait de la prison ensemble et ont vécu ensemble. Ce complice a lui aussi été condamné en 2009 par défaut à quatre ans de prison pour le braquage du Château-des-Monts.

Autre argument avancé par le procureur: l’accusé vivait bien au-dessus des revenus qu’il déclarait. Le Ministère public a aussi mis en avant le fait que l’homme est actuellement détenu à Zurich dans l’attente de son procès. Il est prévenu de 55 vols, vols qu'il a admis. L'accusé a par ailleurs déjà été condamné en 2000 et 2004 pour des faits similaires.

Pour le Ministère public il n’y a pas de doute : l’homme est un professionnel du cambriolage.

 
Les arguments de la défense
 
Pour la défense, l’ADN retrouvé au Château-des-Monts ne prouve pas que l’homme était physiquement sur les lieux. Il s’agit de fragments et non de traces. Le prévenu connaissait bien l’un des auteurs du casse. Cet homme aurait pu prendre des gants à l’accusé pour commettre le brigandage au Château-des-Monts. Du coup, son ADN se serait retrouvé sur les lieux. C’est ce qu’on appelle en langage scientifique: la contamination.
 
Autre argument : peu avant les faits, l’homme a été hospitalisé à Belgrade pour une hernie. Il n’est pas possible physiquement qu’il ait participé à ce casse.
 
 
Le jugement
 
Le Tribunal criminel des Montagnes neuchâteloises a retenu les arguments du Ministère public. Il a admis que dans tout procès il existe de façon théorique un doute. Mais ici, les probabilités que l’ADN appartienne bel et bien au prévenu sont extrêmement fortes. La justice a aussi pris en compte le lourd passé du prévenu, condamné plusieurs fois pour vol. Il a d’ailleurs repris ses activités alors qu’il était au bénéfice d’un sursis. /sma


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