La création d’une centrale téléphonique pour le numéro d’urgence 144 continue de semer la zizanie. La conseillère d’Etat Gisèle Ory et les Villes de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente.
La ministre de la santé souhaite confier à la centrale d’alarme du canton de Vaud la gestion du 144, alors que les Villes veulent créer une centrale d’alarme et d’engagement sur territoire neuchâtelois.
Compléments d’études pour calmer le jeu
La période de consultation du projet est terminée: la proposition de Gisèle Ory a notamment convaincu les médecins, mais Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds restent inflexibles. Une rencontre a eu lieu le 5 décembre pour tenter de trouver un accord.
Des études complémentaires vont être apportées par l’Etat, pour montrer que l’externalisation du 144 dans le canton de Vaud ne remet pas en cause la double fonction de pompier-ambulancier. C’est cette particularité neuchâteloise qui pousse les Villes à demander une centrale d’alarme et d’engagement unique pour le 144 et le 118. Neuchâtel souhaite l’implanter dans les locaux du SIS de La Maladière, où il existe déjà une centrale téléphonique.
Chacun va défendre son os
Les Conseils communaux de La Chaux-de-Fonds et de Neuchâtel attendent maintenant le résultat de ces études. Mais, pour eux, ce sera difficile de prouver que deux centrales téléphoniques 144 et 118 sont plus efficaces qu’une seule centrale d’alarme et d’engagement. Si les Villes ne sont pas convaincues, elles tenteront de persuader les autres membres du Conseil d’Etat et le Grand Conseil que cette externalisation est une mauvaise idée.
De son côté, Gisèle Ory compte présenter son projet au Grand Conseil même si Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds maintiennent leur opposition. Pour elle, il est évident que créer une nouvelle centrale performante prendra plusieurs années et coûtera cher, alors que la centrale vaudoise est déjà opérationnelle et de qualité.
Le Grand Conseil aura le dernier mot
Actuellement c’est la centrale de la Police neuchâteloise qui réceptionne tous les appels d’urgence, alors que les policiers ne sont pas formés pour donner des conseils médicaux. Une situation jugée inacceptable par toutes les parties.
Le Conseil d’Etat devrait être saisi du rapport sur la centrale 144 en janvier, et le Grand Conseil pourrait être appelé à se prononcer au printemps, juste avant la fin de la législature. /mvr