Treize mois de peine privative de liberté sans sursis contre le prévenu. C’est le verdict rendu jeudi matin par le Tribunal des Montagnes et du Val-de-Ruz à La Chaux-de-Fonds dans l’affaire du cambriolage de la manufacture Zenith au Locle.
Les faits remontent à la nuit du 8 au 9 septembre dernier. Trois hommes s’introduisent chez Zenith. Ils remplissent un sac à dos avec des pièces d’horlogerie. Surpris par un service de sécurité privé, deux d’entre eux parviennent à s’enfuir, le troisième est arrêté avec le butin.
L’homme est un récidiviste. Il a déjà été condamné en 2009 en Norvège pour des faits similaires. Pour le Ministère public, il ne fait aucun doute que le prévenu est venu de Roumanie dans le but de participer à cette opération.
Son de cloche totalement différent du côté de la défense. L’homme est venu ici pour trouver du travail. Il s’est retrouvé embarqué dans cette affaire par hasard.
La Cour n’a pas cru à cette version, qu’elle a qualifiée de fantaisiste. Elle a retenu la violation de domicile et le vol. Le vol qui était le seul objectif de l’opération. Les dommages provoqués sont considérables, Zenith déplore pour 130'000 francs de dégâts, mais le prévenu ne savait pas que sa façon de transporter les pièces volées les détruirait.
Le Ministère public réclamait 15 mois de prison ferme, la défense 10 mois avec sursis.
Les deux complices courent toujours. L’un d’entre eux est déjà identifié. Le procureur a indiqué jeudi matin que l’identification du troisième larron est imminente, grâce à l’ADN et à la collaboration avec les autorités françaises. /mwi