Quels signes religieux peuvent être tolérés dans l’espace public ? L’Eglise réformée évangélique neuchâteloise, l’EREN, veut se pencher sur la thématique du voile. Elle propose une exposition Voile et dévoilement au Péristyle de l’Hôtel de ville à Neuchâtel.
L’exposition s’interroge sur le port du voile : comment est-il devenu un symbole, qui parfois dérange ou qui peut être chargé de signes politiques ou religieux. La présentation s’échelonne en sept chapitres : le voile païen, religieux, patriarcal, culturel, politisé, naturel et dévoilé. La conceptrice Elisabeth Reichen rappelle que les chrétiens ont été les premiers à imposer le port du voile par les femmes. Cette tradition a perduré près de deux siècles, jusque vers 1950. A cette époque, les femmes portaient toujours un chapeau pour se rendre à l’église.
Au final, le but est de mieux comprendre les autres, notamment au travers de conférences qui viennent agrémenter l’exposition.
En musique
Un volet musical rythme la manifestation. Les Chemins de Traverse proposent une création qui allie musique et danse. L’ensemble regroupe des musiciens professionnels qui partagent leur goût pour l’exploration musicale en public et en direct.
A leurs yeux, le voile est un objet du quotidien pour certain, de polémique pour d’autre. Il dissimule, laisse entrevoir, protège et habille. Le volet musical de l’exposition veut élargir la réflexion en l’ouvrant à la musique et à la danse, au silence et à l’immobilisme. /aju