Tensions autour de la boisson mythique.
Le Conseil communal de Val-de-Travers soutient les démarches en cours pour obtenir une IGP pour l’absinthe et regrette les réactions virulentes de certaines personnes en France voisine. Il clarifie sa position dans un long communiqué.
L’exécutif vallonnier estime que l’indication géographique protégée pour les termes « Absinthe », « Fée verte » et « La Bleue » est un atout majeur pour la Route de l’absinthe, itinéraire touristique reliant le Val-de-Travers à Pontarlier. Il précise que la portée de la protection se limite à la Suisse et que des absinthes françaises pourront encore être commercialisées en Suisse sous une dénomination proche. Selon lui, les contraintes sont mineures en regard des avantages que l’ensemble des acteurs du Pays de l’Absinthe peuvent en retirer.
Le Conseil communal souligne encore que l’IGP pourrait être étendue par la suite : il existe déjà plusieurs exemples de protection transfrontalière. Il appelle les acteurs publics et privés de France voisine à appuyer la démarche IGP au lieu de s’y opposer, pour valoriser le patrimoine historique commun et assurer la pérennité d’une production artisanale de qualité.
Rappelons que les positions se sont récemment durcies, après la décision de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) d’octroyer une IGP. Plusieurs recours ont été déposés auprès du Tribunal administratif fédéral, dont des distillateurs de la région de Pontarlier. Fortement agacé, le maire de ville française a décidé d’annuler la conférence de presse prévue ce jeudi-même à Paris et qui devait permettre de promouvoir la Route de l’absinthe. Le Conseil communal de Val-de-Travers déplore ce climat de tension qu’il juge malsain et souhaite un retour à l’union autour de projets porteurs et fédérateurs. /msa
