Le Tribunal de Moutier s’est montré ferme envers l’homme d’une trentaine d’années qui comparaissait depuis lundi matin pour une affaire d’agression sexuelle. Cet homme écope de trois ans et demi de réclusion pour lésions corporelles simples, séquestration, tentative de viol et viol. Le condamné avait emmené sa victime, sa compagne à cette période, dans une forêt au-dessus du Lac de Bienne et l’avait contrainte à des rapports charnels. Le tribunal n’a pas été sensible au fait que les amants avaient eu quelques heures plus tôt une relation consentie.
Remontrances aux parties
Le président du Tribunal n’a pas été tendre. Avec le prévenu tout d’abord : vous avez commis une connerie monumentale assène Jean-Mario Gfeller à cet homme d’environ 30 ans, qui baisse alors la tête. Vous payez le prix de vos agissements et de votre attitude ; vous aurez le temps de réfléchir pour revenir à de meilleurs sentiments , a poursuivi le juge. Le président du Tribunal a également tancé la victime, une Neuchâteloise d’une trentaine d’années, pour avoir consenti à un premier rapport charnel quelques heures plus tôt : à un moment donné, il faut savoir ce que l'on se veut.
Non, c'est non
Malgré ce comportement risquant de mener à des malentendus, selon la cour, les actes du prévenu n’en sont pas moins répréhensibles. Quand c’est non, c’est non, et elle vous l’a dit suffisamment, conclura le juge à l’adresse du prévenu. «Il n’y a aucun pardon dont vous pourriez bénéficier . L’homme devra s’acquitter également d’une amende, des frais de justice et d’une indemnité pour tort moral envers sa victime. /tsc