En février 2011, des heurts avaient éclaté dans les environs du stade de La Maladière avant le début d'une rencontre entre Neuchâtel Xamax et le FC Sion.
Une loi cantonale et un concordat : Neuchâtel veut renforcer le cadre légal qui permet de faire face à la violence qui marque les manifestations sportives. Les autorités cantonales proposent la mise en œuvre d’une série de mesures dans le cadre d’une nouvelle loi cantonale et de l’adoption d’un concordat intercantonal avec Berne, Zürich, Lucerne et Saint-Gall.
Limites du système actuel
Les rencontres de football et de hockey sur glace, principalement, sont le théâtre de débordements toujours plus graves. Les comportements irresponsables d'une partie des supporters locaux ou visiteurs sont en cause. Outre les dommages aux biens immobiliers, au mobilier urbain et aux infrastructures publiques, ces incidents mettent en péril la sécurité de la population, des agents de la police et l'ordre public.
Face à ces violences, le déploiement de forces de police a ses limites. Pour tenter d’y remédier, la Police neuchâteloise a cherché à renforcer sa collaboration avec les clubs sportifs et avec leurs supporters. Un système qui a également ses limites.
Un meilleur cadre légal et des rôles mieux définis
Le projet de nouvelle loi cantonale et le concordat intercantonal comprennent l’instauration d'un régime d'autorisations délivrées par la police pour la tenue des rencontres sportives. Ces mesures s'appliquent principalement pour les matches de football et hockey sur glace des ligues supérieures. Elles permettent aux autorités compétentes d'intervenir sur les concepts de sécurité des clubs, mais également sur les règlements et l'infrastructure des stades et des patinoires.
Par ailleurs, le concordat établit une définition plus claire de la notion de comportement violent. Il est désormais possible de poursuivre des supporters qui auraient commis des infractions avant et après la tenue des rencontres, y compris les voies de faits ou l'usage d'engins pyrotechniques. Le concordat allonge également la durée des interdictions de périmètre de un à trois ans et étend leur portée au périmètre national.
Le Grand Conseil neuchâtelois doit encore se prononcer. /comm-aes
