Trente ans de technologie au service des personnes en situation de handicap, de combat et d’histoires de vies. La Fondation suisse pour les téléthèses (FST), dont le siège se trouve à Neuchâtel, célèbre son anniversaire mercredi.
La FST a été fondée en 1982 par Jean-Claude Gabus, décédé en 2003. Son objectif est de proposer des outils technologiques adaptés à chaque handicap. Elle œuvre ainsi dans quatre secteurs d’activités afin de procurer autonomie et indépendance aux personnes en situation de handicap : la communication alternative, le contrôle de l’environnement, l’accès ergonomique à l’ordinateur et le maintien à domicile des séniors.
Combattre pour aider
En 30 ans, la FST a aidé plus de 20'000 personnes en situation de handicap en Suisse et dans le monde. Un chemin qui n’est pas toujours facile à suivre : Michel Guinand, à la tête de la Fondation depuis près de 10 ans, parle de désocialisation de l’Assurance invalidité (qui consacre 0,05% de son budget aux moyens électriques auxiliaires) et de combat pour convaincre les autorités à donner à ces personnes ce à quoi elles ont droit.
Le directeur de la FST est toutefois convaincu de l’importance et de l’utilité de la Fondation.
Michel Guinand, directeur de la FST depuis 2003.
Ses collaborateurs planchent actuellement sur plusieurs projets tels que le James IV et le B.a.Bar troisième du nom. La quatrième génération de la télécommande à code infrarouge James utilisera des technologies smartphone pour aider son utilisateur à contrôler son environnement. De son côté, la troisième génération de B.a.Bar (un appareil de communication qui permet à son utilisateur de retrouver l’usage du langage), qui devrait voir le jour d’ici le début de l’année prochaine, pourra lire des photos, des images et des codes-barres.
La Fondation suisse pour les téléthèses entend poursuivre sa mission ces prochaines années. Son directeur espère pouvoir convaincre que donner l’autonomie à une personne en situation de handicap permet de maîtriser les coûts de l’assurance invalidité, puisque cette personne est ainsi moins à la charge de la société. /aes
