Les automobilistes doivent desserrer les cordons de la bourse. Le prix de l’essence a pris l’ascenseur ces dernières semaines et avoisine à certains endroits les 2 francs le litre pour la première fois depuis 2008. Le passage à la pompe peut donc s’avérer douloureux pour les vacanciers qui s’apprêtent à prendre la route pour le week-end pascal.
La Suisse n’est pas seule à subir ces hausses. Le phénomène est quasi-mondial et dépend des marchés boursiers, comme l’indique le responsable romand de l’union pétrolière, Philippe Cordonnier. Les instabilités en Iran ou en Syrie notamment suscitent quelques inquiétudes auprès des acteurs du marché et influent sur les cours, même si l’offre en pétrole reste largement suffisante.
Certains évoquent déjà une baisse des taxes pour réduire le prix des carburants. Mais cette éventualité ne ferait que déplacer le problème, selon Philippe Cordonnier. Le manque à gagner pour l’état devrait être comblé d’une manière, vraisemblablement avec des hausses ou la création d’autres taxes.
Quant à la solution avancée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, suivis par la France, qui consisterait à puiser dans les réserves de brut et d’injecter du pétrole sur le marché pour faire baisser les cours, elle n’aurait que peu d’influence et sur le court terme. De plus, le problème resurgirait de plus belle au moment de reconstituer les réserves. /iqu