Quelques minutes après leur arrivée chez Daniel Schertenleib, deux poules ont pondu chacune un oeuf.
Cinq cent soixante poulettes ont pris leurs quartiers lundi après-midi à Marin-Epagnier. L’agriculteur touché par la maladie de Newcastle en décembre a reçu ses nouvelles poules pondeuses. Un arrivage de 2'000 bêtes est attendu mi-février, puis un autre fin juin.
La séquestre de l’exploitation a été levée le 10 janvier.
Soulagé, mais craintif
Je suis très heureux de pouvoir reprendre des bêtes dans mon exploitation, mais j’ai un peu peur, car on ne sait toujours pas d’où provenait le virus et si le fait d’avoir tout lavé et tout désinfecté a suffi pour éradiquer le virus, témoigne Daniel Schertenleib. L’agriculteur marinois a pu compter sur son fournisseur, Daniel Würgler, basé aux Frasses, pour obtenir de nouvelles poules si rapidement. Il y a normalement un délai de 5 mois entre la commande et la réception. Daniel Schertenleib a donc dû précommander les bêtes au détail, à 18 francs la bête, la semaine suivant l’abattage de son troupeau.
Soutenu par un réseau d’agriculteurs
La déclaration de la maladie de Newcastle dans l’exploitation marinoise n’aura pas eu de conséquence sur les ventes. Pendant les semaines où il n’a eu ni poules ni œufs, Daniel Schertenleib a été soutenu par des aviculteurs voisins. Il leur a acheté des œufs pour pouvoir les revendre à ses clients, et s’est installé dans un hangar agricole d’un collègue à Gals. Cette solution m’a permis de vivre, non pas de manière financière, mais moralement : mes volailles, c’est une partie de ma vie, et ne plus pouvoir m’en occuper a été très pénible, témoigne Daniel Schertenleib.
L’agriculteur devra encore se fournir chez ses collègues pendant quelques mois, car ses 560 nouvelles poulettes ne pourront pas assurer la production des 5'000 précédentes. L’affaire est bien partie : deux poules ont pondu chacune un œuf quelques minutes après leur arrivée chez Daniel Schertenleib ! /aes
