Washington et Paris veulent agir, action militaire "limitée"

Les Etats-Unis et la France ont affiché leur détermination à agir en Syrie devant l'accumulation des preuves sur la responsabilité du régime dans l'attaque aux armes chimiques du 21 août. Barack Obama évoque une action militaire "limitée".

Après le coup de théâtre jeudi à Londres, où le Parlement a rejeté une intervention militaire, et face à l'impasse à l'ONU, Washington a dit pouvoir compter sur des alliés comme la France, la Ligue arabe et l'Australie.

Le président Barack Obama entendu vendredi avec son homologue français François Hollande pour "envoyer un message fort" à Damas afin de dénoncer l'usage des armes chimiques.

Ankara veut "un changement de régime"

Ankara va beaucoup plus loin: le premier ministre Recep Tayyip Erdogan veut un changement de régime, déclarant qu'"une opération limitée ne peut nous satisfaire".

En Amérique du Sud, les 12 chefs d'Etat de l'Unasur ont condamné "les interventions extérieures" en Syrie. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a également averti son homologue français qu'une attaque contre la Syrie entraînant la mort ou la destitution du président Bashar al-Assad "infecterait l'Europe avec du terrorisme".

Assurant qu'un recours à des armes chimiques menaçait la sécurité nationale américaine, M. Obama a affirmé qu'il n'avait pas encore pris de "décision finale" mais que le monde ne pouvait pas accepter que des femmes et des enfants soient gazés.

"Forte certitude" américaine

Le chef de la diplomatie américaine John Kerry a de son côté justifié la position américaine en présentant les conclusions des agences de renseignement américaines sur l'attaque.

Dans leur rapport, ces agences disent avoir la "forte certitude" que le régime en est responsable. Elles rejettent également la théorie défendue par Damas et la Russie selon laquelle la rébellion serait derrière l'opération.

Une "fenêtre d'opportunité" pour d'éventuelles frappes s'est ouverte depuis que les experts de l'ONU sur les armes chimiques ont quitté la Syrie samedi. Selon le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, l'analyse des échantillons réunis prendra peut-être deux semaines.

Les Etats-Unis renforcent entre-temps leurs capacités face aux côtes syriennes. Un sixième bâtiment de la marine se trouve désormais dans le secteur oriental de la mer Méditerranée.

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