Au moins dix soldats libanais ont été tués et treize sont portés disparus dans des combats, samedi dans une région frontalière de la Syrie. Selon les sources, le nombre de tués serait de 22. Les violences ont éclaté après l'arrestation d'un membre présumé de la branche syrienne d'Al-Qaïda.
Deux des civils ont trouvé la mort en tentant d'empêcher les insurgés de prendre d'assaut un poste de police, ont rapporté des médias libanais. Ces combats ont eu lieu non loin de la frontière syrienne.
Seize membres des forces de sécurité ont été pris en otage quand le commando s'est emparé du poste de police. Les otages sont en "lieu sûr", a indiqué un responsable libanais. Des tirs ont retenti tard dans la nuit. Dans un communiqué, l'armée disait combattre un grand nombre d'hommes armés qu'elle cherchait à encercler.
"L'armée a poursuivi ses opérations militaires tout au long de la nuit et jusqu'à ce matin dans le secteur d'Ersal", précise-t-elle. Selon le chef de l'armée du Liban, dix soldats ont été tués.
Le Liban subit le contrecoup de la guerre civile en Syrie qui oppose des rebelles sunnites aux forces du président syrien Bachar al-Assad, un alaouite épaulé par le Hezbollah chiite libanais soutenu par l'Iran.
La ville où ont lieu les violences est à majorité sunnite prise en tenaille entre des territoires contrôlés par le gouvernement syrien et un secteur à majorité chiite qui soutient le Hezbollah. La milice chiite libanaise a déployé des effectifs importants dans le secteur, mais n'a pas pris part aux combats, a dit une source proche des violences.
Autour de cette ville à majorité sunnite se sont établis plusieurs dizaines de milliers de réfugiés syriens ayant fui les combats dans leur pays.
Dimanche, au moins 32 personnes ont péri dans des raids de l'aviation syrienne sur deux villes, près de Damas, tenues par les rebelles, a rapporté l'observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), proche des rebelles. Des militants sur le terrain ont confirmé ces raids. Ces éléments restent impossibles à vérifier de manière indépendante.
Dans le secteur du Mont Qalamou, au moins 50 insurgés syriens y ont été tués dans une embuscade tendue par les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés du Hezbollah libanais.