Une manifestation contre la hausse du prix du ticket de bus à Rio de Janeiro a dégénéré jeudi en affrontements entre manifestants et policiers. Un journaliste a été blessé, selon le quotidien "O Globo".
Les incidents, qui ont eu lieu à quelques mois du Mondial de football prévu à partir du 12 juin, ont éclaté quand les policiers ont évacué, en faisant usage de gaz lacrymogènes, la grande gare de Rio, Central do Brasil, qui avait été envahie par un millier de manifestants.
Selon "O Globo", un cameraman de la chaîne de télévision Bandeirantes est dans état grave après avoir été touché à la tête par un projectile, dont on ignore l'origine, et a dû subir une intervention chirurgicale.
Dans le hall de la gare, certains manifestants masqués et vêtus de noir ont saccagé des distributeurs automatiques de billets, libérant l'accès aux trains aux cris de : "la gare est libre !"
Un journaliste a vu un policier blessé évacué par ses collègues, ainsi que des policiers frappant des personnes qui manifestaient pacifiquement.
Une grande confusion régnait à l'extérieur de la gare où des contestataires jetaient des pierres sur des policiers des forces anti-émeutes, qui les traquaient par petits groupes. Une barricade enflammée a été érigée sur une des rues.
Cette manifestation, dans un premier temps pacifique, a été convoquée par le mouvement Pase livre (Ticket gratuit) pour protester contre l'augmentation de 9,09% du prix du ticket de bus à Rio, qui va passer samedi de 2,75 à trois réais (0,83 euro à 0,91 euro). Une vingtaine de personnes ont été arrêtées par la police, selon "O Globo".