Une douzaine de corps de victimes des violences en Centrafrique ont été découverts ces derniers jours au nord de la capitale Bangui, a-t-on appris mardi auprès du ministère français de la Défense. Ils ont fait l'objet d'un signalement aux organisations internationales.
"Un signalement a été fait aux organisations internationales compétentes", a indiqué une source dans l'entourage du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian. Le Bureau international des Nations unies en Centrafrique (Binuca) a notamment été informé.
Interrogée pour savoir s'il s'agissait d'un nouveau charnier, une source sécuritaire a indiqué que les corps avaient bien été retrouvés au même endroit.
Selon cette source, la force française en Centrafrique a fourni un renseignement à la force africaine, la Misca, sur la présence des corps et ce sont les soldats de la Misca qui ont ensuite procédé aux recherches. Les corps ont été découverts à la sortie nord de Bangui, près du point PK12.
La Croix-Rouge centrafricaine ramasse régulièrement des corps de victimes des affrontements intercommunautaires lors de ses tournées dans Bangui et dans la périphérie de la ville, où les macabres découvertes ont toutefois tendance à diminuer. Un mois et demi après le début de l'intervention militaire française, la situation s'améliore progressivement dans la capitale.
A Bangui, sillonnée par les soldats français de l'opération Sangaris et africains de la Misca, aucun incident n'a été signalé mardi. En province, aucune violence à grande échelle n'a non plus été signalée durant l'après-midi. Mais lundi encore, l'armée camerounaise a tué trois combattants, deux ex-Séléka et un anti-balaka.
Dimanche, la Croix-Rouge internationale et la Croix-Rouge centrafricaine ont annoncé avoir découvert au moins 50 corps dans le nord-ouest du pays, où les violences s'étaient multipliées les jours précédents.