La situation restait confuse dans l'est de l'Ukraine. Un avion de chasse ukrainien a été abattu par les séparatistes dans la région de l'Est où devait se diriger le convoi humanitaire russe controversé. Une réunion était prévue en fin de journée à Berlin entre les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien.
L'aide humanitaire russe était toujours bloquée à la frontière. En dépit d'un accord trouvé la veille entre Kiev et Moscou sur ses modalités, l'inspection du convoi russe, qui devait être menée par le Comité international de la Croix-Rouge, peinait à démarrer.
Le pilote de l'avion de chasse ukrainien, un MiG-29, a pu s'éjecter, a indiqué Matioukhine, porte-parole militaire ukrainien.
L'armée ukrainienne s'est par ailleurs félicitée de la reprise aux séparatistes d'un commissariat de police dans leur bastion de Lougansk. La ville n'a depuis plus de quinze jours ni eau, ni électricité, et toutes les communications y sont coupées.
A Donetsk, chef-lieu régional et autre bastion des insurgés, les combats ont fait rage dans la nuit dans le district de Petrovski où plusieurs maisons ont brûlé, a constaté une journaliste de l'AFP. Dix civils ont été tués en 24 heures, selon la mairie.
Un autre porte-parole militaire ukrainien, Andriï Lyssenko, a affirmé que la Russie avait introduit en Ukraine trois lance-roquettes multiples Grad depuis son territoire. Il a dénoncé dix violations de l'espace aérien par des drones russes.
Vendredi, Kiev avait annoncé avoir partiellement détruit une colonne de blindés russes. L'introduction de cette colonne de chars dans le pays, constatée par des journalistes britanniques, a suscité des réactions indignées en Occident.
Dans ce contexte tendu, une réunion devait débuter à 18h15 à Berlin entre les chefs des diplomaties russe, ukrainienne, française et allemande, pour tenter d'apaiser la situation.
"Il est extrêmement important d'arrêter les flux d'armes et de mercenaires depuis la Russie", a écrit sur Twitter le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkine.
Selon son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, ces discussions évoqueront "avant tout un plan en faveur d'un cessez-le-feu durable et d'un cadre pour le contrôle effectif des frontières".
Moscou, qui a toujours démenti tout passage de troupes russes ou de matériel par la frontière, a réagi en accusant ironiquement Kiev de "détruire des fantômes".
Pourtant, le "Premier ministre" séparatiste Alexandre Zakhartchenko a dit vendredi avoir reçu des équipement et des hommes "qui ont eu quatre mois d'entraînement sur le territoire russe". Des informations démenties ensuite par le Kremlin.