Le membre suédois du groupe d'observateurs de l'OSCE retenu à Slaviansk, dans l'est de l'Ukraine, a été relâché dimanche pour des raisons médicales. Les séparatistes n'entendraient pas libérer d'autres membres du groupe ce jour. En outre, les observateurs retenus par les insurgés pro-russes depuis vendredi ont été présentés dimanche à la presse.
Suivant le chef séparatiste local Viatcheslav Ponomarev, les huit hommes, habillés en civil, sont entrés dans la salle où étaient présents une soixantaine de journalistes.
"Nous sommes des officiers de l'OSCE avec un statut diplomatique", a déclaré au nom du groupe le colonel allemand Axel Schneider. "Notre présence à Slaviansk est sans aucun doute un instrument politique pour ceux qui prennent les décisions dans la région. Ils vont s'en servir dans les négociations", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas une surprise. Je ne peux pas rentrer chez moi librement", a-t-il ajouté.
Dans la matinée, avant de présenter les observateurs étrangers devant les journalistes, le maire autoproclamé Viatcheslav Ponomarev avait qualifié les observateurs de "prisonniers de guerre", ajoutant que les membres de la mission étaient retenus à la mairie.
Le responsable avait toutefois rejeté le terme d'"otage", préférant celui "d'invité".
Le colonel Schneider a assuré qu'ils étaient "en bonne santé" sans qu'il soit possible de vérifier la véracité de ces propos et sans qu'il soit fait état d'un observateur malade. Le membre suédois libéré dimanche "souffre d'une forme légère de diabète, aussi avons-nous décidé de le laisser partir", a expliqué Stella Korocheva, une porte-parole des séparatistes pro-russes.
Après la libération du membre suédois, le groupe se compose désormais de six officiers, trois Allemands, un Polonais, un Tchèque et un Danois, ainsi qu'un traducteur. Aucune information n'a été donnée sur les quatre Ukrainiens qui les accompagnaient initialement.
Par ailleurs, des séparatistes pro-russes ont pris dimanche le contrôle du siège de la télévision publique régionale à Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, selon Reuters. L'accès au bâtiment est protégé par quatre séparatistes masqués, équipés de matraques et de boucliers.