Le Parlement européen a affirmé mercredi son "soutien" à la reconnaissance d'un Etat palestinien, dans une résolution de compromis promue par les principaux partis de droite et de gauche, des démocrates-chrétiens aux néo-communistes. Le texte a été adopté par 498 voix pour, 88 contre et 11 abstentions.
"Le Parlement européen soutient le principe d'une reconnaissance de l'Etat palestinien et la solution fondée sur deux Etats et affirme que cela devrait aller de pair avec la relance des pourparlers de paix", affirme la résolution.
Le texte "rappelle que les éléments de la solution sont connus: la création d'un État de Palestine, la coexistence pacifique de deux États basés sur les frontières de 1967, Jérusalem comme capitale des deux États, et la garantie de la stabilité et de la sécurité d'Israël", a commenté Michèle Alliot-Marie, eurodéputée UMP française membre de la commission des Affaires étrangères.
Lancée à l'initiative des sociaux-démocrates, la résolution d'origine, qui demandait aux Etats membres de reconnaître l'Etat palestinien sans y mettre de condition préalable, a évolué vers une formule plus neutre qui a obtenu le soutien du Parti populaire européen (PPE), premier groupe et principale formation de droite à Strasbourg.
Le Parlement européen rejoint ainsi les initiatives similaires prises en Grande-Bretagne, en France, en Irlande ou en Espagne. Dans ce dernier pays, les parlementaires ont toutefois conditionné la reconnaissance de la Palestine à l'émergence d'une solution négociée avec Israël.