Au moins 99 personnes ont été blessées, dont cinq grièvement dans un accident de train dont la locomotive a défoncé le butoir de fin de voie samedi en gare Once de Buenos Aires, a indiqué le ministère argentin de la Santé. Aucun des blessé n'est dans un état grave.
Un accident identique survenu au même endroit avait fait 51 morts et 700 blessés le 22 février 2012. Un drame qui avait entaché la popularité du gouvernement de Cristina Kirchner. Ce nouvel accident, dont la cause n'est pas encore connue, intervient une semaine avant les élections législatives du 27 octobre.
En 2012, le gouvernement avait annoncé le remplacement de toutes les voitures de cette ligne, en très mauvais état, par des wagons fabriqués en Chine, et repris la gestion de la ligne aux entreprises privées concessionnaires. De son côté, la justice avait lancé des poursuites contre deux ex-secrétaires aux Transports et contre les dirigeants des entreprises concernées.
Disque dur récupéré
Le ministre des Transports Florencio Randazzo a exclu samedi une panne de freins. "Le train a subi tous les contrôles techniques et été soumis à une révision complète mardi dernier", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Selon lui, le convoi est entré en gare à une vitesse supérieure à la limite autorisée, tandis que les arrêts précédents se sont déroulés normalement.
Le conducteur du train a subi un contrôle routinier d'alcoolémie à sa prise de service, avec résultat négatif. Il n'a signalé aucune défaillance au poste de contrôle avant l'accident, a encore dit le ministre.
Machiniste agressé
"Le convoi a terminé sur le quai et le butoir a été arraché", a déclaré un syndicaliste du secteur ferroviaire, Edgardo Reynoso.
Les trains de cette ligne sont habituellement bondés en semaine mais le convoi était à moitié vide pour ce premier jour de week-end, ont relevé des témoins.
Des voyageurs s'en sont pris au machiniste: "Les gens lui ont jeté des pierres, le traitaient d'assassin. Il était étendu sur le sol, mais conscient", selon un témoin, et a été emmené par les pompiers, puis placé en garde à vue à l'hôpital.