Téhéran a commencé de débrancher ses centrifugeuses

L'Iran a suspendu ses activités d'enrichissement d'uranium à 20% dans le cadre de l'accord conclu à Genève le 24 novembre avec les grandes puissances. L'Agence internationale de l'énergie atomique et l'UE saluent les efforts de Téhéran tout en attendant les négociations sur un accord définitif.

"L'Iran a suspendu la production d'uranium enrichi à 20% en présence des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique de l'ONU sur les sites de Natanz et Fordo," a déclaré Mohammad Amiri, directeur général chargé des garanties au sein de l'Organisation iranienne de l'énergie nucléaire (OIEA), cité par l'agence officielle iranienne Irna.

"Le processus de dilution et de transformation du stock de 196 kg d'uranium à 20% en oxyde a également commencé", a-t-il ajouté. "Nous avons assez de stock d'uranium enrichi à 20% pour les quatre ou cinq prochaines années, donc nous n'avons pas besoin" de continuer la production, a de son côté souligné Ali Akbar Salehi, le chef de l'OIEA.

Réacteur d'Arak à l'arrêt

Dans un rapport de l'AIEA dont Reuters a eu connaissance lundi matin, l'agence internationale confirme que l'Iran a cessé d'enrichir l'uranium à 20%, seuil permettant d'envisager une utilisation à des fins militaires.

L'AIEA confirme également que Téhéran a commencé à transformer son stock d'uranium déjà enrichi à 20%, ce qui constitue un autre engagement de sa part, selon les termes de l'accord de Genève.

De même, l'Iran ne développe plus ses activités sur le réacteur à eau lourde d'Arak, un équipement toujours en cours de construction susceptible de fournir à terme du plutonium, combustible alternatif à l'uranium enrichi. Ce rapport a été transmis aux pays membres de l'AIEA.

Réaction à Bruxelles

Haute représentante de l'Union européenne pour la politique étrangère, Catherine Ashton, qui dirige la délégation du 5+1 dans les discussions avec l'Iran, a exprimé lundi l'espoir que les négociations sur un accord définitif débutent "dans les prochaines semaines".

La mise en oeuvre de l'accord provisoire vise à ouvrir une période de six mois durant laquelle l'Iran et le groupe 5+1 vont tenter de parvenir à un règlement définitif du contentieux sur le programme nucléaire iranien.

/ATS


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