Kiev et les séparatistes s'entendent sur un cessez-le-feu

L'Ukraine et les séparatistes pro-russes ont conclu vendredi à Minsk un accord de cessez-le-feu, dont la mise en oeuvre sera contrôlée par l'OSCE. Cette désescalade intervient alors que l'Union européenne et les Etats-Unis devaient annoncer de nouvelles sanctions.

L'accord devait entrer en vigueur à 18h00 locales (17h00 en Suisse). Il a été conclu lors d'une réunion du groupe de contact tripartite dans la capitale bélarusse. Des représentants de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) étaient également présents.

"Le monde entier aspire à la paix et l'Ukraine tout entière aspire à la paix, y compris les millions d'habitants du Donbass", la région en partie contrôlée par les rebelles, a déclaré le président ukrainien Petro Porochenko.

Sergueï Tarouta, gouverneur de la région de Donetsk et favorable au gouvernement de Kiev, a dit son espoir de voir la trêve tenir. Mais un chef rebelle, Igor Plotnitski, réaffirmait sa volonté de se séparer de l'Ukraine, tout en se disant "prêt à respecter" le cessez-le-feu. Quant à l'OTAN, elle espère que le cessez-le-feu marquera "le début d'un processus politique constructif".

Succès pour les séparatistes

L'accord de Minsk a été salué par Kiev comme par Moscou, mais il laisse Barack Obama "sceptique". Le texte prévoit un échange de prisonniers et le maintien des belligérants sur leurs positions actuelles. Le Kremlin a réagi lui aussi, espérant que l'accord sur le cessez-le feu sera "respecté point par point".

L'accord est très loin du plan de paix souhaité par le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk. Ce dernier a rappelé qu'un plan de paix devait inclure "le retrait des troupes russes, des bandits et des terroristes (les séparatistes, ndlr) et le rétablissement de la frontière".

Mais la marge de manoeuvre semble très faible pour Kiev, dont les troupes perdent chaque jour du terrain. La suspension des hostilités constitue donc un succès pour les séparatistes et la Russie, dans la mesure où elle est susceptible d'entériner la perte pour Kiev de plusieurs villes de l'est de l'Ukraine.

/ATS


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